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Le président Russe Vladimir Poutine a allumé la flamme olympique le 6 octobre 2013 à Moscou
Le président russe Vladimir Poutine a reçu dimanche à Moscou la flamme olympique des Jeux d'hiver à Sotchi en février 2014, sur fond de critiques dénonçant les violations des droits de l'homme en Russie.
Symbole de l'idéal olympique, le flambeau allumé le 29 septembre à Olympie (Grèce) et remis à une délégation russe à Athènes samedi, a été acheminé à bord d'un Airbus A320 spécialement affrété par la compagnie russe Aeroflot qui a atterri dans l'après-midi à l'aéroport de Moscou-Vnoukovo.
La flamme a reçu un accueil digne d'un chef d'Etat: musique militaire sur le tarmac, cortège de 31 véhicules escortés par des motards de la police à travers autoroute et avenues coupées à la circulation jusqu'à la place Rouge, où la flamme a été acclamée par la foule dans les tribunes installées face à la muraille du Kremlin.
Vladimir Poutine a ensuite traversé la place Rouge sur un long tapis rouge et allumé symboliquement la torche olympique devant les personnalités sur l'estrade, parmi lesquelles le prince Albert de Monaco, en visite en Russie.
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Infographie sur le parcours de la flamme des JO d'hiver de Sochi-2014
A travers ces Jeux, la Russie va montrer son "respect pour l'égalité et la diversité, des idéaux qui suivent les idéaux mêmes du mouvement olympique", a déclaré M. Poutine dans une apparente allusion aux critiques de l'Occident concernant sa politique.
Des volontaires en survêtements aux couleurs des JO de Sotchi ont ensuite effectué un relais autour du Kremlin avec la flamme qui s'est brièvement éteinte dans la main du deuxième relayeur. Un responsable de l'organisation en manteau a rapidement rallumé la flamme avec un briquet, un incident qualifié de mineur par le président du comité d'organisation, Dmitri Tchernychenko.
La flamme doit parcourir quelque 65.000 km à travers les 83 régions de Russie, portée par plus de 14.000 personnes sur l'itinéraire le plus long de l'histoire olympique. Elle voyagera pendant 123 jours en voiture, en train, en avion mais aussi en traîneau tiré par des rennes. Symboliquement, la flamme fera même une étape à la Station spatiale internationale (ISS) du 7 au 11 novembre, avec une sortie dans l'espace le 9 novembre, à laquelle participeront les deux cosmonautes russes à bord de l'ISS.
Début du relais lundi
© AFP/Alexander Nemenov
Le président Russe Vladimir Poutine avec la flamme olympique le 6 octobre 2013 à Moscou
Le relais de la flamme dans les rues de Moscou débutera lundi avec quelque 12.000 policiers mobilisés pour assurer sa sécurité.
A cette occasion, l'ONG Amnesty International a annoncé le lancement d'une campagne mondiale pour dénoncer les violations des droits de l'homme en Russie.
"Des sympathisants d'Ottawa à Porto Rico en passant par Varsovie, Paris, Bruxelles et Moscou vont organiser des manifestations sur des places publiques et devant les ambassades de Russie pour attirer l'attention sur l'ampleur des violations des droits à la liberté d'expression, d'association et de rassemblement pacifique en Russie", a indiqué Amnesty dans un communiqué.
"La flamme olympique peut apporter un éclairage sur les violations des droits de l'homme que les autorités préfèreraient cacher avec les célébrations", a-t-elle ajouté.
Les Jeux de Sotchi, du 7 au 23 février 2014, sont un événement auquel tient particulièrement Vladimir Poutine, l'homme fort du pays depuis 13 ans, qui a usé de toute son influence pour décrocher en 2007 l'organisation de cet événement planétaire dont il souhaite faire une vitrine pour la Russie.
Jeux les plus chers de l'histoire
Des sommes colossales ont été dépensées dans des constructions tous azimuts à Sotchi, station balnéaire de l'époque soviétique entre la mer Noire et les montagnes du Caucase, auparavant quasi vierge d'installations sportives.
Les Jeux de Sotchi sont ainsi devenus les plus chers de l'histoire (JO d'été compris) avec un coût de quelque 36 milliards d'euros pour les infrastructures olympiques ainsi que routières et autres aménagements.
La Russie a depuis été critiquée par nombre d'ONG lui reprochant d'avoir causé d'importants dégâts à l'environnement à travers toutes ces constructions, le traitement des travailleurs immigrés recrutés en masse sur les chantiers de Sotchi, ainsi que des soupçons de corruption.
Des défenseurs des droits de l'homme et de la cause homosexuelles ont même appelé au boycott des JO de Sotchi pour protester contre une récente loi russe interdisant la "propagande" homosexuelle devant mineurs, passible de prison, un texte à la formulation vague qu'ils jugent discriminatoire, critiqué dans de nombreux pays.