Happy Birthday : |
© AFP/Alberto Pizzoli
Martin Fourcade à l'arrivée du relais 4x7.5 km de l'étape de Coupe du monde d'Antholz-Anterselva (Italie), le 19 janvier 2014
Martin Fourcade, maître du biathlon depuis son éclosion aux JO-2010, a rendez-vous avec la gloire en Russie, où il se doit de mettre au pas l'armada norvégienne.
C'est un sacre attendu dans une discipline où la féroce concurrence ne peut promettre de victoire facile. Mais le Catalan s'avance, sûr de sa force.
"C'est clair, je vais à Sotchi pour aller chercher un titre olympique", clame-t-il sans fausse modestie.
Le cadet des Fourcade, quintuple champion du monde de biathlon, est une des perles de l'équipe de France qui se déplacera en Russie.
Ce n'était pas le cas quatre ans avant, où c'était alors son frère aîné Simon qui portait les espoirs du clan tricolore avec Vincent Defrasne, champion olympique 2006.
Mais à l'image de Vincent Jay, sacré sur le sprint et en bronze en poursuite, Martin avait su saisir sa chance pour décrocher l'argent sur la mass start.
"Les deux dernières saisons ont été super importantes, elles m'ont permis de me construire", explique-t-il.
De fait, avec cinq titres de champion du monde et deux victoires au classement général de la Coupe du monde glanées depuis Vancouver, Martin Fourcade a confirmé tout le talent entrevu.
Même pas peur
© AFP/Alberto Pizzoli
Le biathlète Martin Fourcade en course lors de l'épreuve de Coupe du monde disputée le 19 janvier 2014 à Antholz-Anterselva, dans le nord de l'Italie
A 25 ans, il est désormais le cador du biathlon, et ce statut ne lui fait pas peur, bien au contraire.
"J'aime bien lire tout ce qui se dit sur moi, dans les journaux ou sur Internet, même les forums. J'essaie d'avoir du recul par rapport à ça, ça me permet d'avoir un regard extérieur par rapport à ce que je fais", explique-t-il.
Cela ne l'empêche évidemment pas de continuer à travailler, pour maximiser ses chances de victoires.
Lors de l'intersaison, il a ainsi beaucoup travaillé son tir couché, afin de réduire de vingt à une dizaine de secondes le retard sur certains de ses adversaires sur cette phase de course (arrivée sur le pas de tir, installation, tir) tout en essayant de garder ses points forts avec la vitesse en ski et la précision du tir.
De son propre aveu, c'est sur la poursuite que le Français a le plus de chances d'atteindre son but à Sotchi. "Après, je me suis diversifié, j'ai rajouté des cordes à mon arc. J'ai ma chance partout", assène celui qui, l'an passé, a remporté l'intégralité des globes mondiaux mis en jeu.
Jusqu'à Sotchi, la saison s'est déroulée sans anicroche et le Français occupe logiquement la tête du classement général de la Coupe du monde du monde.
Trois victoires, une série de 13 podiums consécutifs à cheval sur les deux saisons -du jamais vu dans la discipline- et surtout un dernier duel remporté face au Norvégien Emil Hegle Svendsen à un mois de Sotchi sur la mass start d'Oberhof, ont achevé une préparation pleinement réussie.
Le N.1 mondial débarquera ainsi en Russie avec la fierté d'avoir désormais connu la victoire sur tous les sites de la Coupe du monde.
"Il faut se nourrir des rêves pour avancer, mais de là à rêver à un tel palmarès il y a seulement quatre ans...", confiait-il à 100 jours des Jeux.
Il lui reste désormais à honorer son rendez-vous, et transformer le rêve en réalité.