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© AFP/Robert Michael
Le Norvégien Emil Hegle Svendsen suivi du Français Martin Fourcade lors de la poursuite 12,5 km de l'étape de Coupe du monde de biathlon d'Oberhof (Allemagne), le 4 janvier 2014
Une légende, des favoris et la glorieuse incertitude de ce sport: les épreuves de biathlon des jeux Olympiques de Sotchi s'annoncent formidables d'intensité, avec au centre des attentions la rivalité Norvège-France qui devrait connaître un nouvel épisode, avec un homme particulièrement attendu: Martin Fourcade.
Quintuple champion du monde et double vainqueur en titre du classement général de la Coupe du monde, le cadet des Fourcade est au sommet de son art.
Révélé aux JO de Vancouver, il y a 4 ans, avec l'argent en mass start, le Catalan de 25 ans a enchaîné récemment 13 podiums de suite dans les épreuves individuelles. Du jamais vu!
Sa première place actuelle au classement général de la Coupe du monde n'est que la confirmation de sa mainmise sur la discipline.
Mais la Norvège possède aussi un atout maître avec Emil Hegle Svendsen, son rival désigné.
Le double champion olympique de Vancouver (course individuelle et relais), vainqueur du grand globe en 2011, subit la loi du Français depuis deux ans (2e du classement général en 2012 et 2013).
Nul doute que leurs quatre duels programmés dans les épreuves en solo (sprint, poursuite, mass start et individuelle) ainsi que leurs probables retrouvailles par équipes (relais messieurs et mixte) seront l'élément choc des épreuves.
Après une grave chute de niveau, le frère aîné de Martin, Simon Fourcade, semble être sur une dynamique prometteuse. En équipe, avec Alexis Boeuf, et Jean-Guillaume Béatrix, les deux Fourcade ont même connu la victoire par équipes lors du rendez-vous d'Antholz. De quoi susciter l'envie pour les JO.
"OEB" pour l'histoire
Agé de 40 ans, 11 médailles olympiques autour du cou, et des fourmis dans les jambes: Ole Einar Bjoerndalen est l'icône du biathlon mondial. On le croit sur la pente descendante, forcément, alors que l'âge avance et que la concurrence progresse, mais le Norvégien est un être à part.
Cette saison, il a failli renouer à plusieurs reprises avec la victoire en Coupe du monde, échouant à 4 dixièmes par exemple d'Emil Hegle Svendsen lors du sprint d'Oberhof début janvier. Son compteur de victoires en Coupe du monde reste donc bloqué à 93, record absolu, mais le patriarche "OEB" est donc bien dans la course pour continuer à écrire sa légende.
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La légende du biathlon norvégien, Ole Einar Bjoerndalen, lors de la poursuite 12,5 km de l'étape de Coupe du monde de biathlon d'Oberhof (Allemagne), le 4 janvier 2014
S'il parvient à monter sur le podium à Sotchi -ce qui apparaît tout à fait plausible dans les épreuves par équipes au moins- il rejoindrait son compatriote fondeur Bjoern Daehlie en tant qu'athlète le plus médaillé de l'histoire des Jeux d'hiver, avec 12 médailles. Deux médailles en Russie, et il deviendrait seul au monde...
Mais la jeune génération entend bien occuper toute sa place à Sotchi.
Chez les dames, la hiérarchie est moins solide, même si l'actuel début de saison a permis l'émergence de la Tchèque Gabriela Soukalova.
La Norvégienne Tora Berger, en grandes difficultés avec son tir lors des premiers rendez-vous, a réglé la mire depuis quelques semaines et retrouvé la tête de la Coupe du monde.
Avec la Biélorusse Darya Domracheva, la Finlandaise Kaisa Makarainen ou encore l'Ukrainienne Valj Semerenko, toutes peuvent viser l'or sur le complexe "Laura".
Ce sera aussi le cas, dans un grand jour, pour Anaïs Bescond, magnifique à Antholz, ou encore Marie-Laure Brunet, double médaillée à Vancouver (argent en relais, bronze en poursuite). Marie Dorin, elle aussi double médaillée en 2010 (argent en relais et bronze en sprint) mais blessée dès l'entame de la saison, partira elle totalement dans l'inconnu.