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© AFP/Yuri Kadobnov
Le palais des glaces Bolshoï (d), qui accueillera les matches de hockey sur glace, et le stade olympique "Fisht" à Adler, à proximité de Sotchi
La Russie, qui organise pour la première fois les jeux Olympiques d'hiver, à Sotchi (7-23 février), vise le "top 5" au tableau des médailles, une performance honorable qui lui permettrait d'effacer la débâcle de Vancouver en 2010.
Revenue du Canada il y a quatre ans avec seulement trois médailles d'or, la Russie avait été humiliée, à la 11e place du classement. Son pire résultat tous jeux Olympiques confondus, indigne de son rang et de celui qu'espère le président Vladimir Poutine à "ses" Jeux de Sotchi, entre les bords de la mer Noire et les montagnes du Caucase.
Compte tenu de son niveau actuel, loin des performances de la période soviétique, la Russie sera satisfaite si elle termine dans le "top 5" au tableau des médailles, a estimé récemment le ministre des Sports, Vitali Moutko.
"Notre situation est plus difficile dans les sports d'hiver que dans ceux d'été. Il y a 98 podiums dans 14 sports. Et cinq d'entre eux seulement concernant nos sports traditionnels", a-t-il observé.
Parmi les disciplines traditionnelles, c'est en biathlon que l'équipe de Russie a les meilleures chances de décrocher une médaille d'or. Elle compte notamment sur l'équipe du relais féminin.
En patinage artistique, le "tsar" Yevgeny Plushenko est lui aussi un bon espoir de médaille, pour ses quatrièmes Jeux, qu'il aborde avec un impressionnant palmarès (champion olympique en 2006, trois titres mondiaux, sept titres européens).
Short-track: "Quatre médailles"
Toujours dans les sports traditionnels, la Russie table sur quatre médailles en short-track (patinage de vitesse sur piste courte), après avoir dominé les épreuves masculines du 500m et du 1500 m aux championnats d'Europe à Dresde (Allemagne) mi-janvier.
© AFP/
La Russe Irina Avvakumova lors de la Coupe du monde de saut à skis dames à Sapporo au Japon, le 12 janvier 2014
"Je suis convaincu que nous pouvons décrocher quatre médailles à Sotchi", a déclaré l'entraîneur de l'équipe russe, Sébastian Cross, misant sur Victor An, connu avant sa naturalisation sous le nom de Ahn Hyun-soo, triple champion olympique 2006 avant de tomber en disgrâce en Corée du Sud.
"An est capable d'obtenir des médailles dans trois disciplines: 100 m, 500 m, et par équipes", a lancé Cross au journal Izvestia, ajoutant que Vladimir Grigoriyev avait de "bonnes chances" lui aussi de remporter une médaille sur 500 m.
En hockey sur glace, la Russie est sous haute pression pour tenter de décrocher un podium devant son public dans ce sport traditionnel très populaire dans le pays. Depuis la chute de l'URSS en 1991, la Russie n'a jamais remporté le titre olympique, et ce sera encore très difficile à Sotchi face à des adversaires tels que le Canada, champion en titre, les Etats-Unis ou encore la Suède.
Dans les disciplines considérées comme "non traditionnelles", la Russie compte sur le curling, dont l'équipe féminine a été sacrée championne d'Europe en 2012.
En bobsleigh, le vétéran Aleksander Zoubkov, 39 ans, fera tout pour décrocher l'or olympique devant son public, après avoir remporté l'argent à Turin (2006) et le bronze à Vancouver (2010).
La Russie peut aussi espérer un podium en saut à ski avec Irina Avvakumova, qui a empoché en janvier le 2e concours de Tchaïkovski, étape russe de la Coupe du monde de saut à skis dames.
En snowboard, les espoirs reposent sur Ekaterina Tudegesheva, médaille d'or en slalom parallèle aux championnats du monde à Stoneham (Canada), qui s'achèvent lundi.