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© AFP/Antonin Thuillier
Le parc olympique à Sotchi, le 27 janvier 2014
La Russie est "fin prête" pour accueillir les jeux Olympiques de Sotchi, ville devenue l'endroit "le plus sûr de la planète", afin de faire face aux menaces d'attentats, a déclaré mercredi le comité d'organisation, à quelques jours du coup d'envoi.
"Nous sommes fin prêts, en grand forme, tout est en place, la seule chose qui manque, ce sont les athlètes attendus ici", a déclaré le président du comité d'organisation des JO, Dmitri Tchernychenko, lors d'une conférence téléphonique depuis Sotchi.
Les trois villages olympiques construits dans cette station balnéaire entre les bords de la mer Noire et les montagnes du Caucase ouvriront leurs portes jeudi, à huit jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux, du 7 au 23 février, a ajouté M. Tchernychenko.
De gigantesques travaux avaient été engagés après la désignation de Sotchi en 2007 pour organiser ces Jeux dans une zone auparavant quasi vierge d'infrastructures sportives. Il s'agit des jeux les plus chers de l'histoire avec des aménagements tous azimuts pour une somme totale de 50 milliards de dollars (37 milliards d'euros), un événement dont le président Vladimir Poutine entend faire une vitrine de la Russie.
De nombreux chefs d'Etat et de gouvernement ont déjà fait part de leur intention d'assister à la cérémonie d'ouverture le 7 février dans le stade construit au bord de la mer Noire, a observé M. Tchernychenko. Il a refusé d'avancer un chiffre mais affirmé que la cérémonie se déroulerait devant "un nombre de chefs d'Etat et de gouvernement jamais atteint dans l'histoire moderne des jeux Olympiques d'hiver".
Les présidents américain Barack Obama et français François Hollande, ainsi que le président allemand Joachim Gauck ont annoncé récemment qu'ils ne se rendraient pas à Sotchi. Cette décision a été interprétée comme un signe de protestation contre les violations des droits de l'homme en Russie, dénoncées régulièrement par des ONG.
Concernant les compétitions sportives, plus de 70% des billets (environ 160.000) ont été vendus à ce jour, a-t-il observé, soulignant que le comité d'organisation conservait environ 20% des billets, afin de permettre aux personnes venant à Sotchi d'acheter des billets sur place.
Le comité d'organisation est "assez confiant" dans le fait que tous les billets disponibles seront vendus.
"Le maximum" pour la sécurité
Interrogé sur la sécurité des Jeux, une préoccupation majeure après les attentats meurtriers fin décembre à Volgograd, dans le sud de la Russie (à 700 km de Sotchi) et les récentes menaces d'attentats pendant les Jeux lancées par des islamistes du Caucase du Nord, M. Tchernychenko a indiqué que les autorités russes faisaient "le maximum" en ce sens.
"Sotchi en tant que ville est en ce moment l'endroit le plus sûr de la planète", a-t-il dit.
Les autorités russes ont déployé à Sotchi des dizaines de milliers de policiers et militaires, des missiles de défense antiaérienne et des drones, et un système de surveillance des communications téléphoniques et électroniques, dans le cadre d'un dispositif de sécurité sans précédent dans l'histoire olympique.
Un responsable américain de la Chambre des représentants, Michael McCaul, en visite à Sotchi la semaine dernière dans le cadre de la coopération russo-américaine pour la sécurité des Jeux, a déclaré que 100.000 militaires et agents spéciaux étaient actuellement déployés à Sotchi.
Les contrôles pour accéder aux installations olympiques et dans les gares sont très stricts, "mais toutes les procédures s'effectueront dans le calme et la douceur", a encore dit M. Tchernychenko.
Interrogé sur les conséquences éventuelles de la loi russe controversée qui sanctionne la "propagande" homosexuelle d'amende et de prison, M. Tchernychenko a indiqué que "tout le monde est bienvenu, quel que soit sa race, son genre, sa religion ou son orientation sexuelle", et qu'un endroit était prévu à Sotchi pour manifester où "chacun pourra s'exprimer" librement.
Début janvier, le président Poutine était revenu sur l'interdiction de manifester pendant les JO, mais en cantonnant les protestations dans une "zone spéciale" loin des installations olympiques, cédant apparemment aux pression du Comité international olympique (CIO).