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Jean-Claude Killy (d) avec le directeur executif du CIO Gilbert Felli à Sotchi le 26 septembre 2013
Jean-Claude Killy, président de la commission de coordination des jeux Olympiques au CIO, a affirmé mercredi que "les Russes seront prêts" pour les JO de Sotchi (7-23 février) mais reste très prudent vis-à-vis des polémiques sur le coût des JO, la corruption et le dossier des ouvriers non payés.
"Nous arrivons au bout. Les Russes seront prêts. Ils ont réalisé des travaux herculéens. Les constructions sont déjà livrées à l'exception de l'immeuble qui abritera les télévisions du monde entier et de un à deux hôtels encore dans les plâtres", a expliqué M. Killy, actuellement en visite en Russie sur le site des JO, dans un entretien paru mercredi dans le quotidien "Le Dauphiné libéré."
C'est la 36e visite en Russie, à Sotchi, de l'ancien champion olympique (1968).
Sur le dossier des ouvriers non payés, Jean-Claude Killy a noté que "les 250 personnes qui ont connu des difficultés à se faire payer représentaient 0,43% de l'emploi sur tous les chantiers à ce moment-là".
"Sur des centaines d'entreprises, une ou deux ont fait faillite et ont laissé des gars sur le carreau. Nous avons alerté le plus haut sommet de l'Etat", a-t-il dit.
Pour JCK, le budget de fonctionnement des JO sera "équivalent à ceux de Vancouver (2010) soit 2 milliards de dollars couverts par les droits télé et marketing avec 7 milliards de dépenses pour les équipements sportifs répartis entre les oligarques et le budget de l'Etat."
"Après, sur le développement du territoire et les infrastructures, chacun fait comme il veut...", a estimé Killy, ajoutant que les Jeux étaient un accélérateur formidable du développement du territoire" tout en restant évasif sur les problèmes de corruption.
"La corruption n'a été inventée ni par les Russes ni par le CIO et fait partie de la nature humaine. A chaque grand chantier, vous avez de la corruption. Y-en-a-t-il plus en Russie ? Je ne peux pas vous dire", a plaidé Jean-Claude Killy, 70 ans.
Il espère que l'équipe de France saura se faire plaisir lors de ces Jeux "dans un pays très longtemps fermé".
"C'est une avancée, une ouverture. Ce pays est en route vers la démocratie comme le proclame Vladimir Poutine. Je n'ai pas de raison de le critiquer pour le critiquer et ainsi aboyer avec la meute. Il s'est montré très disponible. J'ai découvert un homme passionné par les Jeux et attaché au sport", a-t-il conclu.