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© AFP/Bertrand Guay
Le porte-drapeau de la délégation française aux jeux Olympiques de Sotchi, Jason Lamy Chappuis, le 14 octobre 2013 à Paris
A 27 ans, nanti du rôle de porte-drapeau de l'équipe de France, Jason Lamy Chappuis s'avance avec sérénité vers Sotchi où il compte bien retrouver l'or acquis à Vancouver quatre ans plus tôt.
Turin-2006 lui avait montré la voie avec une quatrième place en sprint; Vancouver-2010 avait consacré l'homme de la saison. Qu'en sera-t-il de Sotchi-2014, où les yeux seront braqués sur lui comme jamais ?
Les Jeux, pour lui, commenceront le 7 février, cinq jours avant son entrée en lice en compétition. Un premier honneur l'attend donc déjà, drapeau en mains dans le stade olympique.
Avec le défilé des athlètes et la cérémonie d'ouverture, le Franco-Américain de Franche-Comté, cet homme au visage juvénile et au discours posé, aura d'ores et déjà porté haut les couleurs de la France.
"Honnêtement, j'y pense de plus en plus, mais j'ai encore du mal à me projeter", confiait en début de mois "Jez", né à Missoula dans le Montana mais élevé au bon air de Bois d'Amont dans le Jura dès ses 4 ans.
"Pas peur de trébucher"
"Comme il y avait l'élection des Miss il n'y pas longtemps, on m'a demandé si j'avais peur de trébucher ou de faire mauvaise figure. Moi, ce n'est pas quelque chose qui me fait souci pour le moment", plaisante bien volontiers le quadruple champion du monde et triple vainqueur de la Coupe du monde générale de la discipline.
La pression de l'évènement semble donc glisser sur lui comme la neige sous ses skis.
Ce héraut au physique sec (1,79 m pour 66 kg) avoue même vivre une première partie de saison plus simple à gérer que les précédentes.
Pour cela, le douanier de Bois d'Amont a pu s'appuyer sur son entraîneur et son équipe de communication.
"C'est plutôt Etienne (Gouy, chef de l'équipe de France de combiné nordique) qui doit être fatigué, car il fait le filtre. Cette année, j'ai presque pris plus de recul. S'il y a des choses qui paraissent trop, je ne réponds pas. En fait, je suis le mouvement", sourit-il, "fier et heureux" d'être le porte-drapeau des athlètes.
Il en faut plus, de toute façon, pour détourner l'attention de ce passionné d'aviation.
"C'est un homme qui a toujours répondu présent aux grands rendez-vous, je ne suis pas du tout inquiet par rapport à ça", enchérit Etienne Gouy.
"On a quand même étudié la faisabilité d'être porte-drapeau. Musculairement, c'est une contrainte en plus mais c'est aussi une joie. Il y a plus de points positifs que négatifs à prendre. Derrière, on a le temps de se reposer et de faire les entraînements en entier", analyse le technicien.
Le 12 février, en tremplin normal, puis le 18 (grand tremplin) et le 20, avec la compétition par équipes, Lamy Chappuis aura trois occasions d'ajouter une couleur à son drapeau.