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Sept nations sont arrivées aux jeux Olympiques de Sotchi avec "de grandes quantités de systèmes intraveineux", révèle l'équipe d'observateurs indépendants de l'Agence mondiale antidopage (AMA) dépêchés aux JO, dans son rapport publié mardi.
Ces observateurs indépendants citent un document du ministère russe des Sports portant sur les bagages qui ont été scannés à l'aéroport de Sotchi, un document dont ils ont pris connaissance vers la fin de la quinzaine olympique.
"Sept nations nommées ont été identifiées comme important de +grandes quantités de systèmes intraveineux+ ainsi que d'autres équipements médicaux", selon le rapport.
"A cinq occasions, les services de sécurité (russes) ont +détecté l'utilisation d'aiguilles et de seringues dans les quartiers+ des comités olympiques nationaux nommés", poursuivent les observateurs qui précisent n'être pas au courant des actions qui ont été prises à la suite de ce document.
Selon eux, le Comité international olympique (CIO), qui a la responsabilité du programme antidopage pendant les Jeux, a bien rappelé avant le début des JO aux médecins de toutes les délégations que tout équipement intraveineux, machine d'analyses sanguines ou bonbonne d'oxygène n'étaient pas autorisés dans les villages olympiques.
Mais il a manqué, selon eux, au CIO et au ministère russe des Sports l'expertise d'un professionnel pour pouvoir mieux utiliser les images digitales prises à l'aéroport, comme le traduit le faible nombre de contrôles antidopage, deux seulement, qui ont été ciblés, à partir de ce type de renseignements.
- 45% des athlètes contrôlés -
Au total, 1311 sportifs sur les 2902 en lice aux Jeux, soit 45%, ont été contrôlés durant la période olympique, selon le rapport. De ce nombre, 8 ont été contrôlés positifs, dont un, le joueur de hockey sur glace suédois, Nicklas Bäckström, a été autorisé à recevoir sa médaille d'argent par la commission de discipline du CIO qui a jugé que rien ne portait à croire qu'il ait cherché à améliorer ses performances.
L'équipe d'observateurs dirigée par le président de l'Agence antidopage britannique (UK antidoping) Andy Parkinson note que "le CIO avait prévu le programme antidopage le plus ambitieux pour les Jeux de Sotchi et devrait être vivement félicité pour avoir cherché à augmenter significativement la quantité des contrôles menés avant que les athlètes ne rentrent en compétition".
Sur les 2688 échantillons recueillis durant la période olympique, 1418 concernaient ainsi des tests pré-compétition.
Ce programme de tests pré-compétition fut cependant un vrai défi, pointe le rapport, ne seraient-ce que par le manque d'informations permettant de localiser un athlète et le peu de formation des personnes chargées de les surveiller jusqu'aux lieux des contrôles. "Potentiellement, l'occasion de tester des athlètes durant des périodes à fort risque peut avoir été manquée", écrivent-ils.
L'AMA a pris l'habitude d'envoyer aux jeux Olympiques ou autres grandes manifestations des observateurs indépendants qui ont mission de vérifier comment se passe l'ensemble du programme antidopage afin de formuler des recommandations pour tenter d'améliorer le système à l'avenir.