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© AFP/ODD ANDERSEN
Les anneaux Olympiques à l'Olympic Park de Londres, le 22 juillet 2012
Richard Budgett, le directeur médical du Comité international olympique, a affirmé mercredi s'attendre à "de nombreux nouveaux cas" de dopage, révélés par le programme de réanalyse d'échantillons prélevés aux JO de Londres en 2012.
"Il y aura de nombreux nouveaux cas (concernant les JO de Londres) annoncés lors des prochains semaines ou mois", a déclaré M. Budgett, lors d'un point presse en marge de la commission exécutive du CIO.
"Nous avons encore des cas positifs issus de la réanalyse des échantillons de Londres. Je pense que cela va continuer", a-t-il ajouté.
Le nombre total de résultats positifs confirmés par réanalyse en 2016 s'élève à 101, a précisé le CIO.
Selon une autre source au CIO contactée par l'AFP, le bilan provisoire est de 103 cas, certains athlètes n'ayant pas encore reçu notification d'un cas positif ou la procédure n'étant pas terminée.
- Préscription pour Pékin -
Le programme de réanalyse des échantillons des JO de Pékin "est terminé en raison du délai de prescription", a précisé le CIO.
Ce délai de prescription, qui était de huit ans, a été porté en janvier 2015 à 10 ans. "La priorité sera désormais de réanalyser les échantillons des JO d'hiver de Vancouver-2010", a ajouté M. Budgett.
Parmi les nouveaux cas positifs, beaucoup concernent des athlètes médaillés qui sont ainsi disqualifiés et doivent rendre leur médaille, à savoir 27 aux JO de Pékin et 16 à Londres.
Dans la répartition par pays, la Russie arrive largement en tête, devant essentiellement des pays de l'ancien bloc de l'Est (Kazakhstan, Azerbaïdjan, Belarus, Ukraine...).
La réattribution des médailles "n'est pas automatique, elle est déterminée par le CIO au cas par cas", a ajouté le CIO.
Dans le détail, 1053 des 4800 échantillons prélevés aux JO de Pékin ont été choisis pour réanalyse, selon des chiffres du CIO, la procédure étant terminée.
Pour Londres, sur 5000 échantillons prélevés, 492 ont été choisis pour réanalyse, la procédure étant encore en cours.
Interrogé pour savoir quand les réanalyses concernant les JO de Londres seraient achevées, M. Budgett a répondu: "Quand les JO de Tokyo (en 2020) commenceront".
Le directeur médical du CIO a également précisé que "60 échantillons de sang prélevés sur des athlètes russes aux JO d'hiver de Sotchi en 2014 étaient prêts pour des réanalyses".
Alors que l'haltérophilie arrive largement en tête au nombre de nouveaux cas positifs, devant l'athlétisme, puis la lutte et le cyclisme, le CIO tiendra en partie compte de ces résultats quand il passera en revue en avril 2017 le programme des JO d'été.
L'haltérophilie pourrait-elle sortir du programme olympique ? "Chaque sport est en danger, a répondu M. Budgett. L'haltérophilie a mis en place un bon programme (antidopage) et le jugement tiendra compte de ce que l'haltérophilie a fait par le passé et ce qu'elle fait maintenant".
Le CIO a communiqué ces informations à deux jours de la publication de la version finale du rapport McLaren qui avait mis en lumière le dopage d'Etat en Russie.