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Une délégation de la fédération internationale d'athlétisme (IAAF) se rend mercredi à Moscou avant de statuer sur la présence des athlètes russes aux JO de Rio, au lendemain des révélations de dopage de 14 Russes ayant participé aux JO-2008 de Pékin.
"Le Comité olympique russe (COR) a reçu un document officiel du Comité international olympique (CIO) l'informant que les résultats des nouveaux échantillons prélevés pendant les jeux Olympiques de Pékin ont donné des résultats positifs (...) pour 14 athlètes russes dans trois disciplines", a indiqué mardi le COR dans un communiqué.
Peu après ses révélations, la Fédération russe d'athlétisme a pris la décision d'écarter des prochains JO tout athlète russe "pris pour dopage dans le passé", alors que l'athlétisme russe, au centre d'un immense scandale de dopage, est pour l'heure suspendu de toute compétition internationale.
"Conformément aux règlements internationaux, le nom des sportifs ne sera pas divulgué avant l'analyse de l'échantillon B", ajoute le communiqué du COR, sa responsable juridique, Alexandra Brilliantova, précisant que les échantillons B seront analysés les 31 mai et 1er juin par le laboratoire antidopage de Lausanne (Suisse).
L'IAAF effectuera de mercredi à vendredi une dernière visite en Russie, avant de statuer le 17 juin sur la présence ou non des sportifs russes au Brésil, ces nouvelles révélations éloignent un peu plus l'athlétisme russe des JO de Rio.
- 10 médaillés parmi les 14 sportifs incriminés -
Le communiqué du COR intervient une semaine après l'annonce du CIO que 31 sportifs issus de 12 pays avaient été contrôlés positifs suite à de nouvelles analyses de leurs échantillons datant de 2008.
Ces analyses faisaient suite à un travail avec l'Agence mondiale antidopage (AMA) et les fédérations internationales, avait indiqué le CIO, qui disait vouloir "empêcher tous les dopés de participer aux Jeux de Rio".
Selon la chaîne publique sportive russe Match-TV, les sportifs russes contrôlés positifs concourraient en athlétisme, en haltérophilie et en aviron.
Parmi la liste dévoilée par cette chaîne, qui ne donne pas sa source, figurent la sauteuse en hauteur Anna Chicherova , médaillée de bronze en 2008, l'ancien recordman du monde du 50 km marche Denis Nizhegorodov , médaillé de bronze à Pékin, ou encore la lanceuse de javelot Mariya Abakumova , médaillée d'argent en 2008.
Une championne olympique du relais russe 4x100 m, Yuliya Chermoshanskaya, et deux médaillées d'argent du relais 4x400 m ( Tatyana Firova et Anastasiya Kapachinskaya), figurent aussi dans la liste de Match-TV. Au total, dix médaillés olympiques russes figurent parmi ces 14 sportifs incriminés.
"Je peux confirmer que j'ai reçu une notification. Mais avant l'analyse de l'échantillon B, personne ne peut prouver" que j'étais dopée, a déclaré Anna Chicherova à Match-TV.
"Je ne comprends pas pourquoi tout cela arrive maintenant. Je suis sous le choc, c'est peut-être juste une erreur", a ajouté Chicherova, championne olympique aux JO-2012 de Londres.
Le relais belge féminin du 4x100m, 2e aux JO de Pékin en 2008, espère se voir attribuer l'or olympique après le contrôle anti-dopage positif d'une des ses rivales russes.
"La rumeur courait déjà depuis un petit moment parmi les athlètes que l'équipe russe 4x100m pourrait être disqualifiée et, même si ce n'est pas encore officiel à 100%, cela en prend cette fois le chemin", s'est réjouie la sprinteuse belge Kim Gevaert , aujourd'hui à la retraite, dans plusieurs médias de son pays.
Sans nier l'authenticité de cette liste, le ministre russe des Sports Vitali Moutko a regretté sa publication, expliquant à l'agence de presse R-Sport qu'il était "injuste de publier les noms s'ils sont déclarés non coupables".
"J'espère que l'IAAF prendra en compte les efforts de la Russie", a-t-il poursuivi, répétant que les "sanctions pour dopage doivent être individuelles".