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Issu d'une famille de navigateurs bretons, le Français Nicolas Lunven participe à la Volvo Ocean Race 2014-2015 en tant que navigateur sur le bateau espagnol Mapfre, un poste stratégique qui fait de lui le bras droit du skipper Iker Martinez , l'un des favoris.
"Quoi qu'il arrive, cette course (autour du monde en équipage avec escales) est l'occasion de revenir meilleur, d'apprendre de nouvelles choses", confie-t-il à quelques heures du départ de la première régate "in-port" (entre trois bouées), samedi à Alicante (Espagne).
Avec 7 Solitaire du Figaro (dont une victoire en 2009 à seulement 26 ans et à sa troisième participation) et 11 Tours de France à la voile à son actif, "Nico" a une solide expérience de la course. Il a aussi multiplié les navigations à bord de bateaux aussi divers que les Moth à foils et les Imoca 60 (18,28 m) du Vendée Globe.
"Je suis venu à la voile par passion et je n'ai pas de plan de carrière, déclare-t-il à l'AFP à l'occasion d'une régate d'entraînement devant Alicante. Dans un domaine comme la voile, il faut une part d'irrationnel et prendre les choses comme elles viennent".
Cette participation à la Volvo Ocean Race ne figurait pas à son agenda, ajoute-t-il. Contacté par Michel Desjoyaux, l'un des marins français les plus titrés, qui officiera comme "coach" (embarqué) de l'équipage espagnol, il n'a pas hésité très longtemps.
"Ce n'est pas le genre de trucs que tu refuses", poursuit "Nico", qui ne cache pas sa volonté de participer un jour au Vendée Globe, la course en solitaire autour du monde, sans escale et sans assistance.
- Pénombre et vacarme assourdissant -
"Le seul point noir de cette Volvo Ocean Race, en ce qui me concerne, c'est qu'elle ne va pas me permettre de démarcher d'éventuels sponsors" jusqu'à l'arrivée, le 27 juin 2015 à Göteborg (Suède).
A bord de Mapfre, le fils de Bruno Lunven (qui s'illustra dans les années 70 notamment en terminant sur le podium lors des éditions 1974 et 1975 de La Solitaire du Figaro) sera souvent... sous le pont, rivé à son ordinateur.
C'est là que, dans la pénombre et le vacarme assourdissant d'une coque de carbone qui craque et gémit à chaque vague, le jeune (31 ans) Français tentera de définir -de jour comme de nuit- la meilleure route à suivre pour battre les six autres Volvo Ocean 65 (20 m) engagés dans la course.
Son interlocuteur naturel sera évidemment Martinez (qui parle français couramment) mais il ne se privera pas non plus de consulter Desjoyeaux, qui connaît bien la route (deux victoires dans le Vendée Globe).
"En bas, sous le pont, la vie est évidemment un peu dure, reconnaît-il. Mais le corps humain s'adapte et je ne suis pas sujet au mal de mer".
Et quand il ne sera pas devant son ordinateur, "Nico" manoeuvrera sur le pont avec les sept autres équipiers car sur ces monocoques très puissants, tous les bras sont les bienvenus.