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La Volvo Ocean Race (la Whitbread jusqu'en 2006) est une course à la voile autour du monde en équipage et par étapes qui est réservée aux monocoques. Organisée tous les quatre ans, c'est l'épreuve reine de la course au large anglo-saxonne.
Elle a été créée en 1973 par les Anglais avec comme sponsor principal les brasseries Whitbread. C'est la plus prestigieuse course en équipage (12 marins) de circumnavigation longue d’environ 39 000 milles (72 000 km en 2011/12) avec neuf escales (classement aux points). Elle a lieu tous les quatre ans partant généralement de la côte anglaise (Portsmouth ou Southampton) en passant à la fois par le Cap Horn et le Cap de Bonne Espérance.
Historique
En 1969, quand Robin Knox-Johnston remporte la Sunday Times Golden Globe, une idée naît dans l’esprit de Guy Pearce et Anthony Churchill. Eux aussi navigateurs, ils viennent de suivre avec intérêt cette course en solitaire autour du monde. Et imaginent une autre circumnavigation, en équipage cette fois, qui suivrait les routes empruntées par les vieux gréements à voiles carrées. Le projet est né – il faut maintenant le financer. Si les marins s’y intéressent très vite, aucun club n’est prêt à l’organiser. Pierce et Churchill s’adressent alors à la Royal Naval Sailing Association qui accepte de lancer la course. Selon la légende, le Colonel Bill Whitbread, héritier de la brasserie du même nom, et l’Amiral Otto Steiner, membre de cette association et futur président du comité de course, se seraient rencontrés en 1971 dans un pub enfumé. Et c’est autour d’une bonne bière qu’ils auraient organisé la Whitbread Round the World Race.
La première édition a lieu en 1973. Le 8 septembre, 17 bateaux et 167 navigateurs quittent le Solent en direction du Cap, en Afrique du Sud. Les bateaux sont des modèles standards de l’époque. À leur bord, des aventuriers, des équipiers qui payent pour avoir l’honneur de monter à bord ou des militaires embarqués pour un entraînement inhabituel. Les skippers sont des navigateurs expérimentés et rémunérés mais la course est d’abord placée sous le signe de l’aventure. Pour tous, c’est un départ vers l'inconnu. 40 ans après l’initiative de Pearce et Churchill, la voile a avancé à pas de géant. Aujourd’hui, les bateaux sont construits avec les mêmes matériaux que ceux utilisés pour les navettes spatiales et atteignent des vitesses toujours plus élevées. Pour preuve : en 1973, le Pen Duick VI d’Éric Tabarly marquait les esprits en parcourant la distance record de 305 milles en 24 heures. En 2008, l’Ericsson 4 de Torben Grael
a parcouru 596,6 milles dans le même laps de temps. De telles avancées sont évidemment permises par les technologies les plus couteuses. Les équipages comptent maintenant des champions du monde et des médaillés olympiques. Pour intégrer l’une des équipes, il faut allier professionnalisme et rage de vaincre. Alors qu’un grand nombre de participants privés se sont inscrits à la première édition en 1973, les concurrents actuels sont parrainés par de grandes marques. À la clef, des contrats représentant plusieurs millions d’euros.
- Depuis 2005, la course est ouverte aux bateaux monocoques, tous de taille identique de 1997 à 2002 (VOR 60 : longueur: 19,50 m, largeur : 5,25 m, poids : 13,5 t, surface de voilure : 500 m² max.) ; VOR 70 (longueur 21,50 m, 14 tonnes maxi, un mât de 31,50 m pour 600 m² de voile ).
Par souci d'économie, les deux prochaines éditions (2014 et 2017) se courront sur un monotype strict de 65 pieds ou 19,8 m de long (plus petits que les bateaux actuels), dessiné par le cabinet Farr. Le nombre d'équipiers sera réduit à huit (onze chez les filles), et les voiles à sept.
Le Volvo Ocean 65 est long de 65 pieds (20 mètres) et large de 5,60 mètres. Sa quille dite "pendulaire" peut être inclinée différemment afin de permettre au bateau de rester performant. Le bateau peut atteindre jusqu'à 40 à 42 noeuds, soit 74 à 77 km/h.
Le classement
Depuis 1997, elle se dispute aux points et non par accumulation du temps.
- Attribution des points en 2014 : le vainqueur d'une étape gagne 1 point; le 2eme 2 pts, etc... Un forfait pour une étape ou un abandon en cours d'étape rapporte 0 point. Le vainqueur est celui qui aura récolté le moins de points au terme des 9 étapes.
Le 11 octobre 2014, la 12eme édition est partie de la ville d'Alicante en Espagne. Elle s'est terminée le 22 juin 2015 à Göteborg en Suède. Sept équipages ont pris le départ dont un équipage 100% féminin, Team SCA avec comme skippeuse Samantha Davies
.
Système de points
Le même système est utilisé pour les courses In-Port (régate en flotte en baie autour de bouées), qui correspondent à environ 20 % du total des points, mais on compte un point par participant seulement.
Exemple : si 7 bateaux prennent le départ de la course In-Port à Alicante, alors le vainqueur de l’In-Port remporte 7 points (7 x 1) et le vainqueur de la première étape remporte 35 points (7 x 5). Le deuxième bateau reçoit quant à lui 6 points pour l’In-Port et 30 points pour l’étape – et ainsi de suite. Tout au long de la course, le calcul des points se basera ainsi sur le nombre de bateaux au départ de la première course In-Port à Alicante.
La prochaine édition de la course aura lieu en 2017-2018 avec les mêmes voiliers.
Bon à savoir
Lexique d'un équipage
- Skippeur : le seul maître à bord, responsable de ses hommes. C'est lui qui prend les décisions après consultations auprès de ses équipiers.
- Navigateur : le conseiller du bord. Il consulte les fiches météo et étudie les routes envisageables qu'il soumet ensuite au skippeur.
- Tacticien : les yeux du barreur qui scrute le plan d'eau et transmet le maximum d'informations pour éviter les erreurs, les accrochages ou les pannes de vent. Très utile lors des régates.
- Régleurs : les mains sur les écoutes, ils règlent les voiles, moteur du bateau en fonction des conditions de vent.
- Barreurs : les pilotes du bateau qui orchestrent également le timing des manoeuvres.
- Piano : il veille sur les winches (grosses machines appelées également moulins à café, qui permettent d'enrouler ou dérouler rapidement les cordages).
- Equipiers d'avant : les funambules qui sont installés à la poutre du navire. Ils sont en charge des changements de voile d'avant. Une fonction très dangereuse lorsque la houle vient déferler sur le pont et risque d'embarquer le marin.
- Equipier média : l'homme de la communication à bord qui a pour tâche de raconter, photographier et filmer la course. Il lui est interdit de participer aux manoeuvres.
La prochaine édition, la 12eme, partira en 2014 partira d'Alicante en Espagne pour Recife (Brésil), puis Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis). Les bateaux feront ensuite escale à Sanya avant de descendre à Auckland (Nouvelle-Zélande). Après, ils enrouleront le cap Horn et s'arrêteront une nouvelle fois au Brésil, à Itajai. De là, ils remonteront vers Newport (Etats-Unis) et traverseront l'Atlantique jusqu'à Lisbonne après avoir fait escale à Recife au Brésil, à Auckland en Nouvelle-Zélande ou encore à Itajai, à nouveau au Brésil. La course se termine à Göteborg en Suède.
Le Farr
Copyright Sportquick/Promedi
Record de victoires pour un skippeur : 2 par le néerlandais Cornelis Van Rietschoten en 1978 et 1982 sur Flyer 1 et Flyer 2.
Plus jeune vainqueur : le néo-zélandais Mike Sanderson en 2006 à 34 ans.
Record de participations : le chef de quart néo-zélandais Brad Jackson avec six participations entre 1994 et 2012 (trois fois vainqueur, le record : en 1994, 2006 et 2009).
Les 2 victoires françaises : Lionel Péan en 1986 à la barre de l'Esprit Equipe et par Franck Cammas
en 2012 à la barre de Groupama 4.
Meilleur classement pour un bateau français non vainqueur : une 4ème place pour Eric Tabarly
en 1993 sur La Poste.
Une grande championne en funboard avec 23 titres mondiaux entre 2008 et 2024 : 15 fois en freestyle, 3 fois en slalom et 3 fois en vagues. ... |