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Le secret de Dongfeng, le bateau chinois qui a gagné jeudi matin (heure française) la 6e étape de la Volvo Ocean Race à Newport (Etats-Unis), réside peut-être dans la polyvalence de ses équipiers français, souvent issus de la filière Figaro, selon son skipper Charles Caudrelier .
Q: Avec cette victoire, la 2e de la course, vous revenez à 6 points du leader, le voilier émirati Azzam (Abu Dhabi Ocean Racing/ Ian Walker ). Y a-t-il une explication à la performance de Dongfeng, qui compte, avec vous, cinq Français sur les neuf personnes du bord (en comptant le reporter embarqué)?
R: "Les Français sont plus polyvalents, c'est sûr. On a l'habitude de la monotypie car l'école Figaro, c'est unique au monde, c'est l'apprentissage de la course au large. Mais, globalement, j'ai une très bonne équipe avec moi et je n'ai besoin de pousser personne".
Q: Vous faisiez partie de l'équipage de Groupama 4, skippé par Franck Cammas et vainqueur de la dernière édition de la Volvo Ocean Race en 2012. La jauge était moins contraignante, à l'époque, et maintenant vous avez tous les mêmes bateaux, des monotypes VOR65 de 20 m de long (contre 22 m pour les précédents VOR70). C'est mieux ou c'est moins bien?
R: "On apprend beaucoup plus qu'avec la précédente Volvo car avant, avec Groupama, on allait vite mais on ne savait pas si on réglait bien le bateau ou si celui-ci était meilleur que les autres. Cette fois-ci, on apprend énormément parce qu'on a les mêmes bateaux. Le niveau des marins, à la fin de cette Volvo, sera vraiment supérieur à celui de la précédente. Le principe du +one design+ (monotypie), c'est de mettre l'accent sur les équipages plus que sur les bateaux. Moi, ce bateau, je ne l'aime pas mais je sais pourquoi il est comme ça. Ce n'est pas un super bateau mais il est costaud (malgré notre mât cassé dans le Pacifique) et la Volvo reste la plus belle course au large au monde.
Q: Précisément, vous avez cassé votre mât dans la 5e manche de la course, avant d'arriver au cap Horn. Savez-vous pourquoi?
R: "Non, je ne sais toujours pas pourquoi. Je ne pense pas qu'on ait commis une erreur. Mais on n'est jamais à l'abri. C'est un sport mécanique et il y a peut-être eu la défaillance d'une pièce. Mais on n'a pas de preuve".