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© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Le village du Vendée Globe aux Sables-d'Olonne le 15 octobre 2016
Des touristes du monde entier, des restaurants bondés et des centaines d'heures de retransmission télévisée... Le Vendée Globe va générer des retombées économiques conséquentes, se réjouissent d'avance les collectivités et les entreprises qui financent cette course en solitaire mythique.
"Pour un euro investi, ce sont dix euros de retombées directes", assure ainsi Yves Auvinet, président (DVD) du conseil départemental de la Vendée et de la société organisatrice de cet "Everest des mers", la SAEM Vendée, dont les membres -le département, la ville des Sables-d'Olonne, la région et 30 entreprises- investissent au total 12,3 millions d'euros.
Outre des dépenses touristiques sur le territoire, pour la restauration et l'hébergement notamment, chiffrées à 38 millions d'euros pour près de deux millions de visiteurs il y a quatre ans, le Vendée Globe est un "événement aux retombées médiatiques sans équivalent", valorisées à "188 millions d'euros" par un cabinet spécialisé, loin devant une autre course de voile, La Route du Rhum, Roland-Garros ou le Tour de France, insiste M. Auvinet.
Lors de la précédente édition, en 2012/2013, ce sont plus de 102.000 sujets qui ont été réalisés tous médias confondus, 738 heures de retransmission télévisées, 285 millions de pages vues sur le site internet...
Et la publicité faite autour de cette course au départ très franco-française, qui voit pour sa 8e édition la participation de neuf skippers étrangers dont un Japonais et un Néo-Zélandais, aura "sûrement des résonances très au-delà de la France et de l'Europe, c'est évident", escompte M. Auvinet, selon lequel "près de 200 pays ont retransmis ou vont retransmettre des images du Vendée Globe" cette année.
- "Effet Vendée Globe" -
Avec l'internationalisation de la course, la clientèle étrangère, autrefois rare, est "plus nombreuse" et des clients provenant "des quatre coins du globe", de l'Australie aux États-Unis en passant par les Emirats arabes unis et la Turquie, viennent séjourner quelques jours dans le département, souligne l'organisme Vendée Expansion.
Autour du bassin de Port Olona, le port de plaisance des Sables-d'Olonne où s'étend sur 25.000 m2 le village du Vendée Globe, les principaux visiteurs -plus de 300.000 personnes une semaine après son ouverture- sont venues de tout l'Hexagone pour admirer les 29 voiliers qui s'élanceront le 6 novembre.
Dans la station balnéaire, profitant d'une météo favorable et des vacances scolaires, les touristes prennent d'assaut les terrasses des cafés et des restaurants, tout comme la plage. Une affluence digne d'un mois de juillet plutôt que d'une fin octobre, constate le directeur de l'office du tourisme, François Riou.
La semaine précédant le départ, environ 1500 personnes, "comme en saison", devraient pousser la porte de la structure, située au bout du remblai des Sables. Les hôtels sont "quasiment tous complets", et les résidences de tourisme, campings et meublés se remplissent au fur et à mesure.
"L'effet Vendée Globe" devrait se faire sentir toute l'année 2017, estime encore M. Riou, qui note qu'"à chaque fois qu'un Vendée Globe est parti, l'année suivante était réussie" sur le plan touristique, compte tenu de la notoriété de l'événement, mais aussi des arrivées échelonnées des skippers en hiver, au moment où on peut "penser à nous pour les futures vacances".
"En 1980, personne à Paris ne connaissait les Sables-d'Olonne. La Baule, c'était connu, Royan, c'était connu, mais les Sables, tout le monde se demandait +où est-ce que c'est?+", se souvient le maire (DVD) de la station balnéaire, Didier Gallot. "Aujourd'hui, le nom de la ville est totalement indissociable du Vendée Globe".