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Quinze duos prendront le 6 avril le départ de la 12e édition de la Transat AG2R entre Concarneau (Finistère) et l'île de Saint-Barthélemy sur des monocoques Figaro 2, dont plusieurs grands noms de la voile française comme Michel Desjoyeaux , Roland Jourdain et Jean Le Cam .
La course se déroule tous les deux ans depuis 1992. Longue de quelque 3890 milles (environ 7200 km), elle se découpe en deux segments, a précisé mercredi le directeur de course Gilles Chiorri, en présentant les équipages engagés.
"Le premier, jusqu'à La Palma (îles Canaries) se déroulera dans un régime perturbé de fin d'hiver et on a vu récemment que ça pouvait être fort, a-t-il expliqué. Ensuite, jusqu'à l'arrivée, les conditions seront plus stables."
Les quinze tandems (un de moins que lors de la dernière édition, en 2012) tablent sur une traversée d'une vingtaine de jours pour les meilleurs.
La flotte, assez homogène, est cette année un intéressant cocktail de jeunes pousses et de vieux briscards. "Un merveilleux panel de grands coureurs", a résumé le président de la Fédération française de voile (FFV) Jean-Pierre Champion.
Desjoyeaux, 48 ans, vainqueur de deux Vendée Globe et de trois Solitaires du Figaro, fera équipe avec Corentin Horeau, 24 ans. Pour Desjoyeaux, ce sera le grand retour (après 16 ans d'absence) sur cette transat, qu'il a déjà courue à trois reprises (1992/1996/1998) et dont il a remporté la première édition en 1992 avec Jacques Caraës.
"C'est un véritable contrat emploi-génération qu'on fait tous les deux", a-t-il plaisanté, Horeau affirmant pour sa part que "Mich Desj, c'est simple, c'est le meilleur".
Jourdain, alias "Bilou", 49 ans, vainqueur de l'AG2R en 1994 avec Jean Le Cam , prendra le départ avec Martin Le Pape, 25 ans. "On se connaît bien parce qu'on a le même âge, a déclaré sous les rires le double vainqueur de La Route du Rhum (en monocoque Imoca). Et puis, la voile, c'est comme le ping pong, ça revient vite. On va gratouiller les ténors de la série".
Le duo vainqueur de la dernière édition de l'AG2R, en 2012, Gildas Morvan et Charlie Dalin, remet ça cette année. "C'est toujours un plaisir, a noté Morvan. La victoire se joue à pas grand chose: il faut se faire mal et avoir un peu de réussite".