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© AFP/Josh Edelson
Emirates Team New Zealand (ETNZ) le 2 juillet 2013 lors d'un entraînement avant le départ de la 34e Coupe de l'America à San Francisco
La 34e Coupe de l'America a officiellement commencé jeudi à San Francisco (Californie), avec l'ouverture au public de l'America's Cup Park, sur fond de polémique entre les organisateurs et deux des challengers du détenteur américain du trophée, Oracle Team USA.
Les installations inaugurées jeudi -jour de fête nationale aux Etats-Unis- à 15h00 locales (22h00 GMT), comprennent des écrans géants pour suivre les régates, un simulateur reproduisant les sensations ressenties à bord des catamarans AC72 (22 m) de la Coupe et une scène en plein air de 9.000 places.
Les tickets d'entrée à l'America's Cup Park coûtent 10 dollars (7,7 euros), dont 9 vont à Healthy Ocean Project, un programme environnemental.
Vendredi, aura lieu une parade du +defender+ Oracle et de deux de ses challengers -Emirates Team New Zealand (ETNZ) et Luna Rossa-, mais il n'y aura pas de confrontation directe entre les bateaux.
Les choses sérieuses auront lieu dimanche, avec la première régate de la Coupe Louis-Vuitton (éliminatoires des challengers) entre ETNZ et Luna Rossa. Les Suédois d'Artemis, dont le premier AC72 a été détruit lors du chavirage tragique du 9 mai ayant entraîné la mort du Britannique Andrew Simpson , sont censés les rejoindre plus tard en juillet.
Derrière ce calendrier pointe cependant la menace d'une de ces batailles sur tapis vert dont le plus vieux trophée sportif au monde (1851) est friand. La "Cup" ne serait pas ce qu'elle est sans ces turbulences de dernière minute.
La dernière en date porte sur des appendices situés sur les safrans en T majuscule inversé et appelés plans porteurs (rudder elevators, en anglais), d'un mètre de long environ.
Jury international lundi
Ces plans porteurs permettent aux AC72 de déjauger à partir d'une certaine vitesse et de "voler" au-dessus des vagues. Grâce à ces dispositifs, les AC72 ne touchent plus l'eau qu'en trois points -les deux safrans et l'un des foils (dérives courbes)-, la traînée hydrodynamique étant alors minimale.
Emirates Team New Zealand (ETNZ) et Luna Rossa ont officiellement protesté contre le directeur australien des régates Ian Murray , qui veut imposer des plans porteurs de surface plus importante pour, dit-il, des raisons de sécurité.
Les Kiwis et les Italiens sont mécontents parce qu'ils estiment inutiles de changer leurs propres +elevators+, qui fonctionnent très bien. En plus, soulignent-ils, demander de modifier des bateaux déjà très complexes à mettre au point à seulement quelques jours des régates n'a aucun sens.
Et, ajoutent-ils, cela reviendrait à avantager le +defender+ Oracle, qui ne disputera pas la Coupe Louis-Vuitton et n'entrera en scène que dans deux mois, pour la Coupe de l'America (7-21 septembre) à proprement parler.
Mercredi, Murray a tapé sur la table en affirmant que la question des plans porteurs avait été abordée le 22 mai avec toutes les équipes dans le cadre des 37 recommandations de sécurité suggérées après le chavirage d'Artemis. Aucune objection n'avait alors été formulée, selon lui, et Grant Dalton -le patron d'ETNZ- "était sans doute le plus favorable" de tous à cette mesure.
L'affaire sera examinée lundi par un jury international mais cela ne remettra pas en cause la régate de dimanche.