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© AFP/Fred Tanneau
Le navigateur français Lionel Lemonchois
, le 14 septembre 2013 à Lorient
Le navigateur français Lionel Lemonchois , qui avait déclenché sa balise de détresse lundi après-midi au large du Brésil, a chaviré avec son maxi-trimaran Prince de Bretagne (24 m) mais est "en sécurité" à l'intérieur, a annoncé son entourage dans la soirée.
Lemonchois, parti en solitaire pour tenter de battre le record de vitesse entre Lorient (Morbihan) et l'Ile Maurice, a eu "un bref contact téléphonique" avec son équipe à terre. Il a expliqué que son multicoque avait chaviré mais qu'il était "en sécurité à l'intérieur de la coque centrale".
Le skipper de Prince de Bretagne a ajouté qu'il avait "libéré le gréement afin de soulager le bateau".
Le navigateur français de 53 ans avait déclenché sa balise manuellement, alors qu'il se trouvait à environ 800 milles (1.400 km) des côtes brésiliennes, à la latitude de Rio de Janeiro. Il n'avait toutefois pas pu être joint ensuite.
Lemonchois avait quitté Port Louis, dans la rade de Lorient, le 17 janvier et naviguait au près dans un flux de sud-est soufflant entre 16 et 18 noeuds, sous trinquette (petit foc, ndlr) et avec un ris dans la grand-voile.
L'objectif du vainqueur de La Route du Rhum 2006 était de rallier Port Louis (archipel des Mascareignes), dans l'Océan Indien, et battre le record établi en 2009 par un autre Français, Francis Joyon .
Lemonchois avait déclenché sa balise de détresse à 15h57 heure française (14h57 GMT). Le CROSS Gris Nez a immédiatement prévenu son équipe à terre et pris en charge les opérations.
Plus tôt dans la journée, le skipper de Prince de Bretagne avait qualifié de "tordue, complexe et confuse" la situation actuelle dans l'Atlantique sud du fait d'un anticyclone de Sainte-Hélène particulièrement étendu.
"Plus on avance vers le sud, plus on se rapproche du centre de l'anticyclone qui va être le point délicat à négocier dans la semaine à venir, avait-il indiqué. La route n'est clairement pas facile pour l'instant. Elle est même carrément compliquée. On veut éviter de faire un grand détour mais ça ne va pas être simple de négocier le centre de l'anticyclone".
"Depuis 24-36 heures, avait-il raconté, c'est un peu la routine à bord de Prince de Bretagne. Les alizés sont réguliers, je n'ai donc pas grand-chose à faire mis à part surveiller la route et les quelques grains qui passent de temps à autre".
"Je dors pas mal mais mon sommeil est assez bizarre, avait également noté Lemonchois. J'ai constamment l'impression de dormir avec un oeil ouvert et les deux oreilles à l'écoute du bateau. Pour autant, je n'ai pas de sensation de fatigue".