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© AFP/FRED TANNEAU
Le maxi-trimaran "Sodebo Ultim", skippé par Thomas Coville
, quitte le port de Brest, le 6 novembre 2016
Le navigateur Thomas Coville a quitté Brest dimanche pour tenter de battre le record du tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, à la barre du maxi-trimaran Sodebo Ultim', bien loin du tumulte du départ du Vendée Globe depuis les Sables-d'Olonne.
Le multicoque géant de 31 mètres a quitté Brest peu après 08H30 sous un ciel menaçant pour rejoindre la ligne de départ fictive située entre l'île d'Ouessant et le cap Lizard (sud-ouest de l'Angleterre), qu'il a franchi à 13H49.
Les 29 skippers du Vendée Globe ont eux pris le départ de leur tour du monde sur des Imoca (monocoques de 18,28 m) à 13H02 précises depuis les Sables-d'Olonne.
"Ce qui est bon pour le Vendée Globe est bon pour nous. C'est une excellente fenêtre pour aller jusqu'à l'Equateur", a expliqué Coville juste avant son départ, interrogé sur son choix de larguer les amarres au même moment que les concurrents de la mythique course autour du monde.
"On va être nombreux autour du monde et c'est plutôt une belle image", a estimé le navigateur tout de noir vêtu, un bonnet gris et jaune fluo sur la tête.
Le record, auquel Coville, 47 ans, s'est déjà attaqué sans succès à quatre reprises, appartient depuis 2008 à Francis Joyon qui a bouclé le tour du monde en 57 jours 13 heures et 34 minutes.
"Ce record fait partie de mon histoire et je sais que je peux le battre. Je n'ai aucun doute. Quand ? Je ne sais pas, mais il est à ma portée", a assuré, confiant mais aussi très ému, le navigateur.
Ce dernier espère atteindre l'Equateur en moins de six jours, ce qui serait un temps exceptionnel, le cap de Bonne-Espérance en 13 ou 14 jours, et être de retour à Brest avant le Nouvel An peut-être et en tout cas avant le 3 janvier, date limite pour battre le record.
A bord de Sodebo Ultim', Coville a franchi début juin la barre symbolique des 700 milles parcourus en solitaire en 24 heures, établissant un nouveau record de distance à la voile. Il a en outre fini deuxième de la Transat Anglaise le 11 mai à New York.
Le skipper était arrivé mercredi soir dans la cité du Ponant et depuis, la cellule de routage du navigateur scrutait attentivement les conditions météorologiques dans l'océan Atlantique.
De son côté, Joyon est arrivé à Brest vendredi pour s'attaquer avec le maxi-trimaran Idec Sport et ses cinq équipiers au record du tour du monde à la voile en multicoque, en équipage et sans escale.
Dans un premier temps, il avait envisagé de prendre le départ dimanche soir avant d'évoquer un départ mercredi soir, au mieux. "Si la situation en Atlantique Nord demeure excellente, voire exceptionnelle, la situation en Atlantique Sud est en revanche très défavorable", a-t-il expliqué.