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© AFP/Charly Triballeau
Macif de Gabart et Desjoyeaux, au départ de la transat Jacques Vabre, le 7 novembre 2013 au Havre
Le démâtage jeudi du voilier de François Gabart/ Michel Desjoyeaux , premier des monocoques Imoca de la Transat Jacques Vabre, a fait l'effet d'une bombe et redistribué les cartes, Vincent Riou / Jean Le Cam passant en tête à moins de 1.000 milles de l'arrivée à Itajai (Brésil).
Gabart et Desjoyeaux ont perdu le mât de leur monocoque (Macif) jeudi vers 01h00 heure française (minuit GMT), à 140 milles (environ 260 km) de Salvador de Bahia, le port brésilien vers lequel ils font route et où ils espèrent arriver vendredi.
"On tirait sur le bateau (...) mais ce n'est pas la première fois", a souligné Gabart quelques heures après le démâtage. "Ça aurait pu être pire, on aurait pu se faire mal", a-t-il ajouté lors d'une vacation avec la direction de course, en s'efforçant de "positiver".
Le mât du voilier de 18,28 m a cassé à une dizaine de mètres au-dessus du pont. "Le pilote (automatique) barrait le bateau" lorsque c'est arrivé, a-t-il déclaré, précisant que Desjoyeaux se reposait et que lui-même était dans le cockpit. Les conditions météo n'étaient "pas violentes".
"Tout est très vite parti à la mer, sous le vent, le tube de carbone (...) faisant bringueballer le bateau dans tous les sens", a-t-il dit. "C'est "vraisemblablement le tube du mât" qui a cassé, pas le haubannage.
"On a essayé de nettoyer tout ça, de récupérer tout ce qu'on pouvait, en faisant attention au bateau, a-t-il poursuivi. Desjoyeaux et lui ont "réussi à établir un gréement de fortune avec les dérives (bien: les dérives, en position haute), la bôme et le tourmentin", un petit foc tempête.
"On marche à 3-4 noeuds (vers Salvador de Bahia, au nord de l'endroit du démâtage, ndlr), au portant, et on essaie de faire le plus de route possible à la voile" pour économiser le gasole, a indiqué Gabart. "Il reste 100 milles à parcourir".
Macif, un plan VPLP-Verdier, faisait partie des favoris de la course et était en tête des dix Imoca depuis le 17 novembre.
Un nouveau mât, "plus léger, forcément plus fragile"
C'est la deuxième fois que Gabart (30 ans) et Desjoyeaux (48) démâtent ensemble. En janvier 2011, ils avaient perdu le mât de Foncia, l'Imoca de Desjoyeaux, trois semaines après le départ de la Barcelona World Race, le tour du monde en double et sans escale.
Macif est le bateau avec lequel Gabart a remporté le Vendée Globe 2012-2013, le 27 janvier. Mais pour cette TJV 2013, le monocoque avait été équipé d'un nouveau mât, "plus léger, forcément plus fragile".
Le monocoque avait déjà connu un problème trois jours après le départ, qui l'avait contraint à faire une brève escale à Peniche (Portugal) le 10 novembre pour changer un safran.
La TJV 2013 a été remportée en temps réel lundi à Itajai (sud du Brésil), par Sébastien Josse/ Charles Caudrelier sur le trimaran MOD70 (21,20 m) Groupe Edmond de Rothschild. Josse et Caudrelier ont franchi la ligne d'arrivée après 11 j 05 h et 03 min de course.
Au classement de 13h30 heure française jeudi, Riou/Le Cam pointaient à 932,6 milles d'Itajai et devançaient Marc Guillemot /Pascal Bidégorry (Safran) de 58,6 milles. Les premiers Imoca sont attendus dimanche.
Une flotte de 44 monocoques et multicoques, répartis en quatre classes, avaient pris le départ le 7 novembre au Havre (Seine-Maritime) de cette course qui se déroule tous les deux ans.