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© AFP/Mehdi Fedouach
Les kippers de La Solitaire du Figaro quittent Pauillac le 2 juin 2013
Le Français Jérémie Beyou était en tête de La Solitaire du Figaro dimanche à 19h00, six heures après le départ de Pauillac, en aval de Bordeaux, pour une première étape qui va mener les 41 concurrents jusqu'à Porto (Portugal).
Un autre navigateur, Damien Guillou, a talonné sur une épave près d'une bouée dans le chenal, vers 15h00. Des varangues (renforts de fond de coque) ont été abîmées et le bateau a une petite voie d'eau au niveau de la quille. Guillou a décidé de continuer car l'intégrité du monotype n'est pas remise en cause.
Dernière illustration des nombreux pièges de l'estuaire de la Gironde, Simon Troël s'est échoué dans l'après-midi, à une dizaine de milles du Verdon (Gironde). Le bateau n'est "apparemment" pas endommagé mais le skipper, qui occupait la 12e place au classement de 16h00, allait devoir attendre la marée montante pour se dégager et perdre ainsi plusieurs heures sur ses adversaires.
La 44e édition de La Solitaire du Figaro, une course de 1938 milles (3589 km), s'achèvera le 23 juin à Dieppe (Seine-Maritime), au terme de 4 étapes.
© AFP/
Le parcours de la course en solitaire du Figaro 2013
Les concurrents -tous à la barre de monocoques identiques, des Figaro Bénéteau 2 de 10,10 m- avaient quitté Bordeaux samedi pour un prologue ne comptant pas pour le classement.
Cette année, le plateau est particulièrement riche et la liste des prétendants à la victoire est longue. De l'avis général, une dizaine de skippers peuvent l'emporter, après avoir fait escale à Porto (Portugal), Gijon (Espagne), Roscoff (Finistère) et Dieppe.
Six anciens vainqueurs participent, dont des ténors comme Michel Desjoyeaux (vainqueur en 1992, 1998 et 2007), Armel Le Cléac'h (2003, 2010), Jérémie Beyou (2005, 2011), Yann Eliès (2012), Nicolas Lunven (2009) et Gilles Le Baud (1973, 1978), de retour à l'âge de 64 ans.
Derrière ces têtes d'affiche, de nombreux jeunes espoirs poussent très fort, comme Morgan Lagravière (26 ans), champion de France de course au large en solitaire en 2012, Fabien Delahaye (28), son prédécesseur en 2011, Paul Meilhat (31), son compagnon d'écurie chez Macif, ou Corentin Horeau (23).
Quarante et un bateaux (37 en 2012) mais un seul est mené par une femme, Claire Pruvot, ancienne championne du monde de match racing (2007, 2008).
La course n'a jamais échappé aux Français
Six étrangers -cinq Britanniques et un Irlandais- courent également le Figaro 2013 mais les pronostics ne les mettent pas parmi les favoris. Depuis sa création, en 1970 sous le nom de Course de l'Aurore, la classique estivale n'a d'ailleurs jamais échappé à un Français.Après le départ, donné à 13h00 par le maire de Bordeaux Alain Juppé, les skippers ont accompli un parcours de 4 à 5 milles dans les eaux limoneuses de la Gironde, passant à plusieurs reprises devant Pauillac en rasant les quais de la marina avant de descendre l'estuaire et d'entrer dans le golfe de Gascogne.
Beyou a été le premier à franchir la ligne. A 19h00, il devançait notamment Desjoyeaux et Meilhat.
Les prévisionnistes de la météo tablent sur un démarrage en douceur, avec des vents de nord/nord-est d'une quinzaine de noeuds à la sortie de l'estuaire. La brise devrait fraîchir pendant la nuit et monter en puissance jusqu'au cap Finisterre (nord-ouest de l'Espagne), où des vents d'une trentaine de noeuds sont attendus.
"C'est une étape qui, sous couvert d'être relativement simple sur le papier, peut offrir son lot de rebondissements", a résumé Desjoyeaux.
L'arrivée à Porto est prévue pour mercredi, après un parcours de quelque 436 milles (992 km) théoriques.