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Alex Thomson à bord de son voilier Hugo Boss, sur la route du Vendée Globe, au large des Îles Kerguelen, le 30 novembre 2016
Leader du Vendée Globe depuis un mois, Armel Le Cléac'h a revu lundi le skipper britannique Alex Thomson se rapprocher un peu, mais va bientôt toucher les alizés d'est qui devraient le propulser dans sa remontée de l'Atlantique.
Derrière, à l'ouest du Cap Horn, la mauvaise météo a fait bien des dégâts: Enda O'Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland) a été contraint d'abandonner dans la nuit, alors que Conrad Colman (Foresight Natural Energy) vogue au ralenti à cause d'une avarie de gréement provoquée par le vent violent.
A 18h00 (17h00 GMT), Le Cléac'h (Banque populaire VIII) compte 144,76 milles d'avance sur Thomson (Hugo Boss), à un peu plus de 4500 milles (plus de 8300 km) de l'arrivée. S'il a perdu près de 40 milles en 24 heures, le Breton devrait "reprendre un peu d'avance" en rentrant mardi dans les alizés au large du Brésil, "le premier +ascenseur+ pour faire route directe vers le Nord", prévoient les organisateurs.
Le ciel ne s'annonce pas aussi favorable pour le reste de la flotte.
Dans l'Atlantique Sud, Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac, 4e) est entré dans une zone de dépression qui le ralentit, et voit Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir, 5e) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent, 6e) revenir sur ses talons, à près de 80 milles.
"C'est frustrant, car tu man?uvres beaucoup et tu ne vas pas très vite. A moi de trouver le petit truc qui fait que je vais repartir", lâche le Niçois.
Louis Burton (Bureau Vallée) fonce de son côté vers le Cap Horn et devrait le doubler mardi, laissant derrière lui la tempête qui n'a pas laissé indemnes les skippers du Pacifique.
Le Néo-Zélandais Conrad Colman (9e) tourne au ralenti depuis une avarie de gréement (l'ensemble des voiles, des mâts, etc. nécessaires à la propulsion du bateau) qu'il ne peut réparer à cause des vents soufflant à 60 noeuds (près de 120 km/h). Il doit attendre que le temps devienne clément pour faire l'état des lieux de son bateau.
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Armel Le Cléac'h sur Banque Populaire VIII, le 30 novembre 2016 au large des Iles Kerguelen
"Ce sont probablement les conditions les plus dures rencontrées par un concurrent à ce jour sur l'édition 2016 du Vendée Globe", constatent les organisateurs.
L'Irlandais Enda O'Coineen a dû, lui, arrêter la course, le premier abandon en 2017 et le 11e au total, en raison d'un démâtage. Il navigue pour le moment vers la Nouvelle-Zélande grâce à son moteur.
Des difficultés qui font philosopher Romain Attanasio (Famille Mary-Etamine du Lys, 16e): "Je savais que le Vendée Globe était dur mais pas à ce point-là. Tout est dur. Tout prend des proportions. Il faut rester vigilant. C?est un peu angoissant."