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© AFP/MARINE NATIONALE
Alex Thomson à bord de son monocoque Hugo Boss, sur la route du Vendée Globe, au large des Îles Kerguelen, le 30 novembre 2016
Les jours passent et la menace se précise... Alex Thomson continue jeudi de fondre sur Armel Le Cléac'h, leader jusque-là incontesté du Vendée Globe mais piégé dans un anticyclone, dans un scénario qui pourrait rappeler de mauvais souvenirs au skipper breton, deuxième aux éditions de 2009 et 2013.
L'écart se comble à vue d'oeil: de 379,72 milles à lundi 18h00 (17h00 GMT), il est passé à 74,68 milles trois jours plus tard à la même heure. En 24 heures, le Gallois (Hugo Boss), le plus rapide de la flotte avec 432 milles parcourus jeudi, a repris 195 milles au Français (Banque populaire VIII).
Empêtré dans une bulle anticylonique "en forme de haricot qui bloque le passage au large de l'Uruguay", Le Cléac'h doit prendre son mal en patience le temps de traverser cette zone où "sa vitesse décroît progressivement au fur et à mesure qu'il s'y enfonce", selon les organisateurs.
"La situation est compliquée. J'avais une bonne avance au cap Horn (qu'il a doublé vendredi, ndlr) mais depuis je subis les phénomènes météo, a-t-il expliqué. Les 800 milles d'avance sur Alex Thomson au cap Horn se sont vite réduits à pas grand-chose. Pas de chance mais c'est le jeu de la course au large, et il faut faire avec."
Fataliste, Le Cléac'h? Le Breton veut rester "positif". "Ce n'était pas la bonne semaine pour jouer au loto", plaisante-t-il, mais "je reste positif. Alex butera lui aussi dans l'anticyclone, et nous ferons les comptes dans quelques jours quand nous toucherons les alizés."
- Dick vendredi au cap Horn -
Thomson, qui navigue sans son foil cassé après deux semaines de course, veut éviter la zone de ralentissement en passant par l'est. Si sa stratégie se révèle payante, elle pourrait raviver de mauvais souvenirs à l'actuel leader: 2e en 2009, il avait également fini juste derrière le vainqueur, François Gabart, en 2013, en ayant lâché dans l'Atlantique...
Derrière, Jérémie Beyou (Maître Coq, 3e) a franchi les Malouines, et pointe à 1.269 milles du premier. Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac, 4e) s'apprête lui à franchir le cap Horn vendredi matin, après avoir subi une zone sans grand vent qui "lui a fait perdre 12h et au moins 100 ou 150 milles sur Jérémie", s'est-il plaint.
"C'est un peu décevant et rageant de se faire piéger comme ça. C'est la vie. Le bateau est reparti, je vais me concentrer sur la trajectoire pour aller jusqu'au cap Horn", a assuré le Niçois de naissance.
Pour la 5e place, la bataille fait toujours rage. Jean Le Cam (Finistère Mer Vent, 5e) et Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir, 6e) se tiennent en moins d'un mille.