Happy Birthday : |
© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Le skipper Thomas Ruyant à bord de son monocoque "Le Souffle du Nord" une semaine avant le départ du Vendée Globe, le 2 novembre 2016 aux Sables-d'Olonne
Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord), est arrivé mardi soir à Bluff (Nouvelle-Zélande) après une grave avarie provoquée par une collision lors du Vendée Globe.
Dimanche, le skipper de 35 ans, alors 8e, avait percuté un objet flottant non identifié (OFNI) qui s'est révélé être un container à la dérive, dans la mer de Tasmanie. Victime d'une voie d'eau ayant entraîné de gros dégâts sur son bateau, il avait alors fait route vers la terre la plus proche sans demander d'assistance.
"En situation de survie absolue", selon son équipe à terre, Ruyant a donc ramené son bateau dans un petit port isolé du sud de la Nouvelle-Zélande.
Les gardes-côtes néo-zélandais avaient envoyé un navire à la rescousse de Ruyant pour l'escorter pendant les huit dernières heures de son périple. Ils avaient également dépêché deux techniciens et une pompe pour écoper l'eau du bateau.
Les conditions clémentes ont permis au navire, très fragilisé, de couvrir les dernières milles nautiques le reliant à la Nouvelle-Zélande.
"Ils sont arrivés à 7h30 mercredi matin (mardi 18h30 GMT)", a déclaré à l'AFP Cheryl Moffat, la cheffe des gardes-côtes dans la région sud.
"C?est brutal ! Tout s?arrête en un instant. Lorsque je me suis réveillé, projeté par l?impact au fond du bateau, j?ai deviné que c?était très grave", déclarait Ruyant à son arrivée.
Le marin a également raconté avoir rencontré des conditions difficiles avant de rencontrer les gardes-côtes néo-zélandais.
"Je n?ai plus pensé qu?à une chose, sauver mon bateau. Dans mon malheur, je me trouvais proche de côtes habitées. Je frissonne en pensant à ce qu?aurait été mon histoire si cela s?était passé en plein Océan Pacifique. Pour la première fois, je me suis réellement senti en danger. En approche de la Nouvelle Zélande, j?ai eu jusqu?à 45 noeuds de vent ! L?eau a envahi le compartiment avant. J?avais le doigt sur ma balise de détresse, et j?étais sur le point de tout déclencher."
"Je suis depuis partagé entre une immense tristesse, et le soulagement. Je ramène un bateau très sérieusement blessé, mon Vendée Globe est terminé et je ne remonterai pas le chenal des Sables!", a conclu le Nordiste, 9e marin à abandonner lors du Vendée Globe 2016.