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© AFP/Jean-Marie Liot
Bernard Stamm
sur "Cheminees Poujoulat" le 1er octobre 2012 au large de Brest
Le Suisse Bernard Stamm , dont le bateau (Cheminées Poujoulat) est quasiment privé d'énergie électrique depuis une collision avec un objet flottant non identifié (OFNI) dans le Vendée Globe, sera ravitaillé en mer à proximité du cap Horn, a annoncé son équipe mardi matin.
Le mot +abandon+ n'est pas prononcé mais le Vendée Globe étant une course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, un ravitaillement en mer (ndlr: en gazole) signifie automatiquement la mise hors course du bateau.
"A ce jour et compte tenu de la progression de Cheminées Poujoulat et des conditions météo, la zone de ravitaillement devrait être atteinte entre mercredi et jeudi", est-il indiqué dans un communiqué.
Le skipper suisse est déjà sous le coup d'une disqualification pour avoir reçu de l'aide d'un bateau russe lors d'une escale de fortune dans l'île néo-zélandaise d'Enderby le 23 décembre. Le dossier de cette disqualification a toutefois été réouvert par le jury international samedi après réception du témoignage d'un membre de l'équipage de ce navire russe.
Stamm, 49 ans, sera ravitaillé par Pakea Bizcaia, le bateau d'un de ses amis actuellement à Ushuaia (Argentine) dans le cadre d'une expédition environnementale et pédagogique.
La solution du ravitaillement en mer "garantit la plus grande sécurité pour le marin et le monocoque, l'approche d'un port sans moyen de propulsion, ni données de navigation s'avérant périlleuse", a précisé l'équipe du skipper suisse.
Avec moins de 5% de charge restant dans les batteries, l'énergie est sérieusement rationnée à bord de Cheminées Poujoulat, ne permettant à Stamm qu'une seule liaison quotidienne avec son équipe.
L'un des deux hydrogénérateurs du voilier a été arraché lors d'une collision avec un OFNI dans la nuit de samedi à dimanche et le second ne charge plus. Le skipper suisse a également épuisé sa réserve de gazole et ne peut donc plus faire tourner son moteur (débrayé) pour recharger ses batteries.
Malgré ces difficultés, Stamm reste l'un des plus rapides des concurrents encore dans le Pacifique. Au pointage de 12h00 française, il ne se trouvait plus qu'à environ 300 milles du cap Horn.
Dans l'Atlantique la course est toujours menée par le Français François Gabart (Macif), devant ses compatriotes Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) et Jean-Pierre Dick (Cheminées Poujoulat) et le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss).
Un autre Français, Jean Le Cam (SynerCiel), 5e, a passé à son tour le cap Horn mardi matin.