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© AFP/DAMIEN MEYER
Le monocoque du Néo-Zélandais Conrad Colman, concurrent du Vendée Globe, le 5 novembre 2016 aux Sables-d'Olonnes
"Le bateau est prêt mais, finalement, on n'a jamais fini de le préparer": les 29 skippers et leurs équipes étaient encore aux petits soins de leurs bateaux et procédaient aux dernières vérifications samedi, à moins de 24 heures du départ du Vendée Globe.
"On est dans les finitions", assure Pascal Caillaud, l'un des préparateurs de l'Imoca de Bertrand de Broc, MACSF, perceuse en main.
Tout a déjà été rangé sur le bateau: la nourriture, les voiles. Le pont est en ordre mais l'équipe a jugé plus sage de poser deux poignées supplémentaires, de chaque côté du cockpit de l'Imoca, "pour que Bertrand puisse s'agripper quand le bateau gîte", explique Pascal Caillaud, qui s'apprête à les visser.
Un peu plus loin sur le ponton auquel sont amarrés tous les bateaux de la course, c'est l'équipe de Sébastien Destremau qui s'active.
TechnoFirst-faceOcean est arrivé le dernier aux Sables-d'Olonne: Destremau ayant cassé son mât lors d'un test de retournement, il a dû le remplacer en catastrophe.
© AFP/LOIC VENANCE, JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Les concurrents du Vendée Globe
Alors "on fait les derniers réglages", assure le préparateur du bateau, Gilles Morelle, occupé à poser à l'arrière de la coque blanche du voilier un palan pour faciliter la descente d'un générateur.
"Il y a toujours à faire", explique-t-il, alors qu'un autre membre de l'équipe est monté le long du mât "pour une vérification complète" de tout le gréement.
Depuis vendredi soir, le ponton des Imoca est fermé au public. Mais il y a encore foule sur la plateforme en bois, où déambulent les clients et fournisseurs des sponsors, la famille des skippers, les amis, les journalistes, quelques personnalités politiques, le prince Albert de Monaco, qui donnera le départ dimanche, des équipes de télévision... Georges Pernoud, le présentateur de Thalassa, passe de bateau en bateau d'un pas lent.
© AFP/DAMIEN MEYER
Le Prince Albert de Monaco aux Sables-d'Olonnes à la veille du départ de Vendée Globe, le 5 novembre 2016
Est-ce le soleil qui brille au-dessus des Sables-d'Olonne qui rend l'atmosphère légère? On ne ressent pas de pression particulière, pas de stress. Pourtant la course entraînera les skippers loin des côtes vendéennes pendant au moins deux mois et demi.
L'Espagnol Didac Costa (One Planet One Ocean), dont ce sera la première participation à cette course en solitaire, avoue toutefois, après une interview à BTV, une chaîne de télévision de Barcelone, "se sentir un peu nerveux" à l'approche du départ. Il sera le premier à quitter le ponton pour gagner l'océan dimanche, peu avant 09h00. "Le premier à partir mais pas le premier à revenir", rigole-t-il.
- 'Equipe fantastique, bateau fantastique' -
Quelques instants après, c'est le skipper d'Hugo Boss, le Britannique Alex Thomson, qui répond aux derniers impératifs de communication. Droit devant une caméra, micro en main, le marin barbu assure en direct, sur Sky News, "être confiant".
© AFP/Sabrina BLANCHARD
Le Vendée Globe 2016-2017
"J'ai une équipe fantastique, un bateau fantastique", dit-il, en se tournant vers la coque noire et racée de son Imoca. Alors qu'il figure parmi les favoris, sera-t-il le premier skipper étranger à détrôner les Français au palmarès de cette course?
L'équipe de La Fabrique, où l'ambiance est au beau fixe, est loin de disposer du même budget qu'Alex Thomson. Le skipper suisse Alan Roura, le plus jeune cette année, confie ainsi avoir été "obligé de vendre sa moto pour payer la place au port".
Les amis et les bénévoles sont donc bienvenus: à eux la mission de rentrer dans sa +chaussette+ le spi, étalé sur le ponton, de remplacer un radar défectueux, de faire les dernières vérifications sur le désalinisateur.
L'écrivain Erik Orsenna, parrain du bateau de Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), retrouve des amis devant le voilier d'Armel Le Cléac'h, Banque Populaire VIII. Un prêtre et une religieuse bénissent un bateau avant de poursuive leur déambulation. La dernière nuit approche.
Passe un plongeur, équipé de sa combinaison. Dans quelques minutes, bouteille d'oxygène sur le dos, Antoine va briquer la coque de No Way Back (du Néerlandais Pieter Heerema) et prendre des clichés du dessous. "Pour que le skipper puisse se rendre compte de l'état de son bateau", dit-il.