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© AFP/DAMIEN MEYER
Armel Le Cléac'h (Banque Populaire VIII), le 6 novembre 2016 au départ du Vendée Globe au large des Sables-d'Olonne
Et si tout se jouait au large du Cap-Vert ? A plus d'une semaine de l'arrivée, Armel Le Cléac'h a creusé mercredi une avance significative sur son poursuivant de longue date Alex Thomson, voguant à toute allure vers un premier Vendée Globe.
Le skipper breton (Banque populaire VIII) a le mieux géré la sortie du Pot au noir. Alors que le Gallois (Hugo Boss) s'était approché à près de 70 milles lundi matin, Le Cléac'h a trouvé un second souffle au large de l'archipel africain: il a relégué son coriace concurrent à 241,5 milles à 18h00.
Une brise de 20 noeuds (37 km/h) le pousse vers les Sables-d'Olonne où il est attendu le 19 janvier, selon les organisateurs.
Cela faisait cinq jours que l'écart s'était stabilisé sous la barre des 200 milles (370 km). En donnant ce coup de rein si près de l'arrivée, Le Cléac'h semble s'être dégagé la route jusqu'à la victoire... si le mauvais temps ne s'abat pas sur lui, car la situation météo, "inhabituelle", peut encore réserver des surprises.
"La situation météo est inhabituelle sur l'océan Atlantique (...) Avec des conditions orageuses et un vent très instable en force et en direction, les conditions sont exigeantes pour les skippers", constatent les organisateurs.
Une dépression au large des îles Canaries brouille ainsi les radars et rend la ligne droite jusqu'en Vendée encore plus tortueuse. Toujours à l'affût, Alex Thomson pourrait en profiter pour tenter un nouveau come-back.
- 1er Horn pour Bellion -
Plus au sud, un 9e navigateur s'est joint à la fête dans l'Atlantique: Eric Bellion (CommeUnSeulHomme, 9e) a franchi pour la 1re fois le cap Horn à 15h49 (14h49) après 66 jours de course, soit 19 de plus que Le Cléac'h.
Conrad Colman (Foresight Natural Energy, 10e) s'apprête lui à doubler le mythique rocher dans la nuit. "Le cap Horn est forcément un grand moment. La mer n'est pas formée et je vais arriver avec des conditions clémentes. C'est juste le bonheur d?être ici en mer", lâche le Néo-Zélandais, déjà nostalgique de quitter les mers du Sud: "Je planifie déjà mon prochain passage."
Cette région isolée est le quotidien d'encore une poignée de participants. Arnaud Boissières (La Mie câline, 11e) a publié une photo d'une mer calme sous un ciel gris, avec à l'horizon, une voile à peine reconnaissable: c'est le monocoque de Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut, 12e)! "Quand on voit un bateau au bout de deux mois, je peux te dire qu'à bord, tu es sacrément content!", écrit-il.