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© AFP/LOIC VENANCE
Le voilier Imoca "Hugo Boss" du Britannique Alex Thomson, au départ du Vendée Globe au large des Sables-d'Olonne, le 6 novembre 2016
L'écart entre Armel Le Cléac'h (Banque Populaire VIII) et Alex Thomson (Hugo Boss) continue de fondre alors que le leader breton est ralenti par un anticyclone en tête du Vendée Globe, juste derrière, Jérémie Beyou (Maître CoQ) a franchi mardi son premier Cap Horn.
Si Le Cléac'h et Thomson sont dans le même phénomène météo, les conséquences ne sont pas les mêmes pour les deux skippers. Le Français bute sur une zone de vent faible alors que le Britannique profite d'un flux de Nord-Ouest.
"Ce n'est pas facile en ce moment, la météo n'est pas avec moi", déplorait Le Cléac'h mardi. "A chacun son tour d'avoir des conditions favorables, mais c'est très frustrant. Un anticyclone me barre la route et je n'ai pas d'autre choix que d'aller dedans. Alex Thomson va encore revenir davantage dans les prochaines heures", prédisait-il.
L'écart entre les deux hommes mardi à 18h00 (17h00 GMT) est passé sous les 300 milles. Thomson avait pourtant franchi le Cap Horn deux jours après Le Cléac'h.
Derrière, Jérémie Beyou a enfin atteint son but de franchir le Cap Horn. Il va s'attaquer à la difficile remontée de l'Atlantique en 3e position et va être amené à faire des choix délicats.
Première décision: prendre ou pas le détroit de Lemaire entre la Terre de Feu et l'île des Etats. Après ses multiples pépins techniques du début de course, la skipper est déjà heureux d'occuper cette position inespérée.
- Violente dépression dans le Pacifique -
© AFP/Laurence SAUBADU, Paul DEFOSSEUX
La position des premiers concurrents du Vendée Globe 2016, au classement du 27 décembre 2016 12h
Le prochain à franchir le Cap sud-américain devrait être Jean-Pierre Dick (4e, StMichel-Virbac), d'ici jeudi.
Un peu plus loin, la bataille fait rage pour la 5e place entre Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir) et Jean Le Cam (Finistère Mer Vent). Seuls 10 milles séparent les deux hommes dans les eaux tourmentées du Pacifique Sud.
Des tourments il y en a justement, un peu plus à l'arrière, avec une violente tempête qui charrie des vents à 50 noeuds. Juste devant cette grosse dépression, Conrad Coleman (9e, Foresight Natural Energy) a interdiction de faiblir.
Le Néo-Zélandais est contraint d?accélérer pour laisser ces vents violents derrière lui sous peine de grosse sanction.
Juste derrière cette dépression, on retrouve le gros de la course, avec six bateaux. "C'est plutôt sympa, raconte Arnaud Boissières (La Mie Câline), on s'écrit avec Alan (Roura) et Fabrice (Amedeo)".
"Enda O'Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland) est plus irrégulier. Eric Bellion (CommeUnSeulHomme) fait des pointes à 18 noeuds pendant des heures et des heures et après on a l?impression qu'il calme le jeu. C'est assez amusant d'observer tout ça", détaille le skipper expérimenté, âgé de 44 ans.
Mention spéciale dans ce groupe à Alan Roura (La Fabrique) qui surprend avec son bateau datant de l'an 2000 et faisant jeu égal avec des machines plus récentes lancées entre 2006 et 2008.