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© AFP/Jean-Sébastien Evrard
François Gabart au départ du Vendée Globe le 10 novembre 2012 aux Sables d'Olonne
François Gabart devrait entrer dans l'histoire du 7e Vendée Globe mardi soir en franchissant le premier le cap Horn, quittant les eaux du Pacifique pour celles de l'Atlantique après 52 jours d'une course effrénée entamée le 10 novembre aux Sables-d'Olonne.
Pour la première fois depuis plusieurs jours, Gabart (Macif) et Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) ne naviguaient plus à vue mardi après-midi, chacun jouant sa partition aux approches du cap mythique, objet de tous les fantasmes.
Au classement de 15h00 GMT, le jeune (29 ans) prodige de la voile océanique française devançait son compatriote de 35,7 milles et n'était plus qu'à une cinquantaine de milles du "cap dur".
Progressant cap au sud-est à environ 14 noeuds de moyenne, Gabart devrait passer le Horn vers 19h00. Pour la première fois de sa carrière de marin.
Dernier jour dans le Pacifique "un peu glauque", a déclaré le skipper de Macif dans une vidéo transmise dans la journée, avec un temps "gris, de la pluie et toujours une mer assez forte".
© AFP/
Position des 13 concurrents toujours en course au 1er janvier à 14h00
Les treize concurrents du Vendée Globe ont été mis en garde contre la présence, dans les parages du Horn, d'icebergs et de growlers, ces blocs de glace pouvant peser plusieurs tonnes et flottant entre deux eaux. Vigilance absolue, donc.
"C'est une préoccupation majeure", a reconnu le directeur de course Denis Horeau, qui a mentionné la présence d'"un gros iceberg pas très loin de la position de Banque Populaire" mais aussi "dans l'ouest, dans le sud, dans l'est et le nord-est" du cap Horn.
Les organisateurs de la course suivent la situation grâce aux images transmises par un satellite canadien, a-t-il ajouté. Et les armées de l'air chilienne et argentine ont effectué lundi après-midi des vols de reconnaissance dans le secteur, à la demande de la direction de course.
"Un grand moment de délivrance"
Selon Horeau, les Chiliens "ont ramené des positions précises" de glaces qu'ils ont repérées. "Ca conforte nos positions et nous permet d'envoyer des choses précises aux skippers sur la base d'une fois par jour".
Michel Desjoyeaux , double vainqueur du Vendée Globe (2001 et 2009), a également souligné mardi la présence "anormalement proche des côtes" sud-américaines de ces "foutus glaçons".
Evoquant ce qu'il avait ressenti en passant le Horn à deux reprises, Desjoyeaux a parlé d'"un soulagement", d'"un grand moment de délivrance". "On sort d'un mois dans les mers du sud, a-t-il expliqué. Elles ont un côté magique et majestueux, mais il y a un moment où, passez-moi l'expression, on en a un peu plein le c..."
"On a hâte de sortir de là", a poursuivi Desjoyeaux. Passer le Horn, ça signifie "le retour à la civilisation, à une vie un peu plus protégée..."
"On en arrive même à accepter de ne pas avancer tellement ça fait du bien que ça ne bouge plus, que ça ne fasse plus de bruit et qu'on puisse aller se balader sur le pont sans être sous la lance à incendie", a encore souligné le "Professeur", mentor d'un certain... François Gabart.