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Le Japonais Kojiro Shiraishi, l'un des concurrents du Vendée des Globe, le 5 novembre 2016 aux Sables-d'Olonnes
Le Japonais Kojiro Shiraishi, 49 ans, sera dimanche le premier marin asiatique à prendre le départ d'un Vendée Globe, avec pour but de finir dans les 10 premiers et faire connaître la course autour du monde en solitaire et sans escale dans son pays.
Shiraishi, qui sera à la bord d'un plan Farr de 2007 (baptisé Spirit of Yukoh, en hommage à son mentor, un autre navigateur japonais, Yukoh Tada, décédé en 1991), n'est pas inconnu et a déjà une longue histoire dans la voile océanique, avec deux tours du monde en solo (Around Alone en 2003 et Velux Five Oceans en 2006) ainsi que plusieurs records océaniques en équipage).
QUESTION: Pourquoi cette participation au Vendée Globe et quels sont vos objectifs?
REPONSE: "Il n'y a pas une seule course comme celle-là au monde. Ca n'existe nulle part ailleurs. C'est une course hors normes, tout simplement magnifique mais malheureusement peu connue au Japon. Dans ce Vendée Globe 2016-2017, j'ai trois objectifs majeurs: être le premier Japonais à participer à la course et à la finir, contribuer à la démocratisation de la voile au Japon et faire connaître le Vendée Globe dans mon pays. Et puis j'aimerais bien terminer la course dans les 10 premiers (sur 29, ndlr)".
Q: La course, et en particulier la vôtre, va-t-elle être suivie au Japon?
© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Le skipper japonais Kojiro Shiraishi pose à bord de son monocoque "Spirit of Yukoh" aux Sables-d'Olonne, le 15 octobre 2016
R: "Le fait d'être le premier skipper japonais à faire la course va, je l'espère, faire comprendre aux gens l'importance du Vendée Globe. Tout ce public, toutes ces personnes qui se pressent dans le village et sur le ponton, qui viennent nous voir, qui viennent voir les bateaux, un Japonais ne peut pas comprendre ça, l'engouement, la ferveur... Mes compatriotes vont être surpris de découvrir tout ça. J'ai la chance d'avoir deux grosses télévisions japonaises qui vont me suivre: TV Asahi et NHK. TV Asahi va faire un +live+ par semaine avec le bateau et je pense que ce sera suivi par beaucoup de gens".
Q: Comment avez-vous préparé ce Vendée Globe?
R: "Le parcours pour participer à cette course est semé d'embûches. J'ai été l'un des derniers à me qualifier et à acheter un bateau, au mois d'avril. Très tard pour un tel projet. Ma plus grande appréhension était de ne pas pouvoir être sur la ligne de départ, de ne pas trouver le budget et un bon bateau, de valider ma qualification. Mais maintenant que je suis ici, aux Sables-d'Olonne, je suis détendu, je ne ressens pas d'appréhension liée à la course et il n'y a aucune partie du parcours que je redoute plus qu'une autre. (Le Suisse) Bernard Stamm , qui a couru (et gagné, ndlr) la Velux Five Oceans avec moi il y a 10 ans, m'a aidé et guidé pour choisir ce bateau (avec lequel le Britannique Alex Thomson a fini 3e dans le Vendée 2012-2013, ndlr)".
(propos recueillis lors d'une interview à l'AFP)