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© AFP/Jean-Sebastien Evrard
François Gabart à bord de Macif lors du Vendée Globe, le 10 novembre 2012
François Gabart (Macif) occupait toujours la tête du Vendée Globe lundi à 20h00, devant Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) et le Suisse Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), la journée étant marquée par un 2e abandon, celui de Kito De Pavant (Groupe Bel), après une collision avec un chalutier.
Au large du cap Saint Vincent, au sud de Lisbonne, la flotte des 60 pieds Imoca (18,28 m) glissait sous spi lundi soir et se livrait à un festival d'empannages dans une mer formée, poussée par un vent de nord-nord est de 15 à 20 noeuds.
Gabart, en tête depuis 48 heures, était sous la menace directe de ses copains du centre d'entraînement de Port-La-Forêt (Finistère): Le Cléac'h, le Suisse Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), Vincent Riou (PRB) et un autre Français Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3).
"Ce n'est que le début, mais je pourrai au moins dire que j'aurai été en tête du Vendée Globe une fois dans ma vie", a plaisanté Gabart.
Pour la plupart des concurrents, l'heure des premiers choix stratégiques avait sonné: continuer à plonger dans le sud, dans un vent qui va bientôt faiblir au nord de Madère sous l'influence d'une dorsale anticyclonique. Ou partir dans l'ouest pour aller chercher une dépression en cours de formation et bénéficier de solides vents de nord-ouest.
Le rêve de Kito De Pavant de boucler un jour le tour du monde en solitaire sans escale s'est probablement brisé pour toujours sur la coque d'un chalutier.
"J'ai perdu ma bonne étoile et on en a besoin pour faire un truc comme ça. Je crois que le Vendée Globe n'est pas pour moi", a lâché le skipper languedocien.
© AFP/Jean-Sebastien Evrard
Le Français Kito De Pavant
sur "Groupe Bel" le 6 novembre 2012 aux Sables'd'Olonne
Groupe Bel a été percuté vers 10h00, alors que le navigateur venait de s'endormir pour une courte sieste. "Le chalutier n'était pas sous AIS (système qui permet à un navire d'être repéré en permanence en mer) et je dormais, ça faisait 10 minutes que je dormais", a affirmé son skipper, qui occupait la 10e place de cette course autour du monde, sans escale et sans assistance.
"Je pense que l'équipage du chalutier ne m'a pas vu non plus", a ensuite indiqué Kito De Pavant lors d'une audioconférence, précisant que son voilier marchait à 17-18 noeuds lors de la collision.
"C'est la faute à pas de chance, a-t-il ajouté. Le choc a été très violent et ça a fait un vacarme incroyable. J'ai vu que le pont était détruit, que je n'avais plus de bout-dehors ni de galhauban. Mon principal souci a été de garder le mât".
"Il est clair que le Vendée Globe, ce n'est pas pour moi ni pour Groupe Bel.
Je ne sais pas ce qu'il faut faire. On est maudit", a déclaré Kito De Pavant , qui a officialisé son abandon auprès de la direction de course et rallié Cascais (Portugal) à 20h00 heure française.
Lors de la précédente édition de la course, en 2008, il avait démâté après 28 heures de mer avec le même bateau. "Cette fois-ci, a-t-il observé, j'ai fait à peine 48 heures".
Dix-huit monocoques, des 60 pieds Imoca de 18,28 m de long, restent en course dans le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance après l'abandon de Kito De Pavant et celui, dimanche, de son compatriote Marc Guillemot (Safran) sur bris de quille.