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© AFP/Jean-Sebastien Evrard
François Gabart à la barre du monocoque Macif lors du Vendée Globe, le 10 novembre 2012
Les Français François Gabart et Armel Le Cléac'h, en tête du Vendée Globe entre Tasmanie et Nouvelle-Zélande, ont passé mercredi la marque théorique de la mi-parcours et, de fait, reviennent maintenant vers les Sables-d'Olonne, d'où ils étaient partis le 10 novembre.
Après 39 jours de mer, Gabart (Macif, 1er) et Le Cléac'h (Banque Populaire, 2e) ont parcouru la moitié du parcours de ce 7e Vendée Globe. Mais cela ne signifie pas pour autant qu'ils sont à mi-course car la deuxième partie du parcours est toujours plus longue -notamment la remontée de l'Atlantique sud, pleine de pièges météo- que la première.
Sur une distance théorique de 24.394 milles (45.177 km), le point de mi-parcours se situe à 12.197 milles des Sables d'Olonne. Au pointage de mercredi à 12h00 heure française, Gabart et Le Cléac'h étaient respectivement à 12.035 et 12.047,3 milles de l'arrivée et rentraient donc à la maison...
Avant d'embouquer le chenal des Sables, il leur faudra tout de même avaler la bagatelle de deux océans (Pacifique et Atlantique), affronter mille dangers: la route est encore longue.
Le temps à battre, établi par Michel Desjoyeaux lors de la dernière édition (2008-2009), est de 84 jours 03 h et 09 min.
Quand ce n'est pas l'un, c'est l'autre... Gabart et Le Cléac'h se relaient en tête de la course autour du monde en solitaire et sans escale, laissant leurs adversaires à une ou plusieurs journées de mer derrière eux.
Mercredi à 12h00 heure de Paris, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) pointait toujours en 3e position à 507,7 milles, devant le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss, 4e) et le Suisse Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat, 5e), tous deux à plus de 820 milles.
Dick est monté en tête de mât pendant la nuit (en France) pour changer une pièce qui l'empêchait d'utiliser ses voiles de capelage (petit spi et petit gennaker). Une opération à hauts risques de deux heures qui a été couronnée de succès.
© AFP/Fred Tanneau
Armel Le Cleac'h (d) à bord de son monocoque, le 10 novembre 2012 aux Sables d'Olonne, pour le 7e Vendée Globe
"Depuis plusieurs jours, j'attendais la fenêtre météo pour monter au mât", a-t-il expliqué dans un message transmis à son équipe. "Ce type d'opération est dangereux mais je n'avais pas le choix. Tu es tout seul, il y a du vent et de la mer. Pour couronner le tout, il fait froid et tu es dans les 50èmes hurlants. Autant te dire que tu te poses des questions avant de monter".
"J'ai attendu une petite accalmie", a-t-il ajouté. "J'ai mis Virbac-Paprec 3 au vent arrière pour ralentir le bateau à 12 noeuds. L'ascension et la descente ont été périlleuses. Tu es bringuebalé dans tous les sens. Je n'en menais pas large. J'ai réussi à remplacer la pièce défectueuse".
"Je suis très heureux de l'avoir fait car il y a peu d'opportunités dans cette région pour faire l'acrobate dans les airs", a conclu Dick. "Virbac-Paprec 3 récupère son potentiel. C'est une bonne chose pour la suite de la course".
Treize concurrents étaient encore en course mercredi midi dans cette 7e édition du Vendée Globe, après les abandons de sept skippers. L'Italien Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) fermait la marche, à 4.077 milles de Gabart.