Happy Birthday : |
© AFP/Damien Meyer
Le Polonais Zbigniew Gutkowski lors du départ du Vendée Globe, le 10 novembre 2012 aux Sables d'Olonne.
Et de six... Onze jours après le départ du Vendée Globe, le Polonais Zbigniew Gutkowski a annoncé mercredi qu'il abandonnait la course autour du monde en solitaire et sans escale, des problèmes électroniques l'empêchant de disposer de pilote automatique.
"J'ai fait tout ce que je pouvais pour réparer les problèmes électroniques depuis quelques jours, mais je ne peux pas continuer comme ça. N'ayant aucun pilote automatique signifie que je ne peux pas courir, et si je ne peux pas courir, je dois abandonner", a expliqué le Polonais.
L'annonce n'a guère surpris. Inscrit de dernière minute dans ce Vendée Globe 2012-2013, "Gutek", 39 ans, ne faisait pas partie des favoris... Il n'avait effectué sa qualification qu'en septembre et disposait de l'un des plus petits budgets des 20 concurrents.
Energa, son bateau, est l'ancien Hugo Boss du Britannique Alex Thomson, un plan Finot-Conq mis à l'eau en 2007 et dépassé en vitesse pure par les derniers "protos" signés VPLP-Verdier ou Juan Kuyumdjian.
© AFP/
Position des 3 premiers du Vendée Globe et position de Zbigniew Gutkowski au moment de son abandon.
Pour autant, Gutkowski n'est pas un inconnu dans le monde de la course océanique. Marin de l'année 2011 en Pologne, il a régaté (en équipage) sur des Volvo 60 et trimaran Orma, après avoir goûté aux joies de la régate en 470, 49er et autres Tornado.
Son curriculum vitae compte également une 2e place dans la Velux 5 Oceans 2010-2011, une course autour du monde en solitaire avec escales. Mais cette épreuve, très confidentielle, ne rassemblait que cinq concurrents.
Lorsqu'il a annoncé son abandon, "Gutek" pointait en 15e et dernière position, à 1.758 milles (environ 3.200 km) du leader Armel Le Cléac'h (Banque Populaire).
Le Polonais est le 6e skipper à quitter le Vendée Globe, parti le 10 novembre des Sables-d'Olonne (Vendée), après Marc Guillemot (Safran), Kito De Pavant (Groupe Bel), Louis Burton (Bureau Vallée), Samantha Davies (Savéol) et Jérémie Beyou (Maître CoQ).
"C'est une décision difficile, une des plus difficiles de ma vie, a souligné Gutkowski. Mais le Vendée Globe, c'est la puissance de l'océan et vous ne pouvez pas vous y opposer".
Mardi soir, déjà, la trajectoire du skipper polonais avait intrigué la direction de course. Après avoir enroulé accidentellement son gennaker (voile d'avant) dans l'étai et ralenti pour tenter de solutionner ses problèmes de pilote automatique, "Gutek" était totalement en travers de la route et semblait alors se diriger vers Madère ou les Canaries.
Il ne restait donc mercredi que 14 concurrents dans cette 7e édition de l'"Everest des mers"... et les choses sérieuses n'ont pas véritablement commencé.
Dans une quinzaine de jours, en effet, les premiers voiliers feront connaissance avec le Grand Sud, la houle énorme et les vents violents des 40e Rugissants et des 50e Hurlants. Un monde extraordinairement inhospitalier où bateaux et skippers vont souffrir. D'autres abandons sont probables.
Statistiquement, d'ailleurs, seule la moitié des partants termine cette course longue de quelque 24.000 milles (environ 44.450 km).