Happy Birthday : |
© AFP/LOIC VENANCE
Le skipper Bertand De Broc pose à bord de son monocoque "MACSF" avant le départ dimanche du Vendée Globe, le 2 novembre 2016
Depuis sa première édition en 1989-1990, l'odyssée du Vendée Globe, la course à la voile la plus folle au monde, a marqué les esprits par ses drames et ses coups de théâtre.
1. Langue recousue
En 1993, Bertrand de Broc se coupe la langue après un choc avec une drisse, au large des Kerguelen. L'ancien scout consulte le médecin de course par télex, puis se recoud lui-même la langue, à vif, devant un miroir de poche. L'opération lui vaut le surnom de "Rambo".
2. Robinson des mers
Dans le trio de tête au passage de la Nouvelle-Zélande, en 2000, Yves Parlier casse son mât en trois morceaux. A l'abri d'une crique, se nourrissant d'algues, cet ancien ingénieur en composites recolle la partie supérieure à la partie inférieure et remet d'aplomb un mât de 18 mètres. Il reprend la mer une dizaine de jours après et termine 13e sur 15.
3. Vidéo
Abattu par une déferlante en 1989, le monocoque de Philippe Poupon se couche sur le flanc dans les 40e Rugissants. Loïck Peyron se déroute et parvient à redresser le bateau tout en filmant la scène.
4. Disparition
L'édition 1992-1993 est frappée par une disparition. Après quatre jours de course, le Britannique Nigel Burgess passe par-dessus bord. On retrouvera son corps au large du cap Finisterre (nord-ouest de l'Espagne), flottant dans sa combinaison de survie, grâce à sa balise Argos passée autour du cou.
5. Fémur
En 2008, Yann Eliès est éjecté de son bateau au sud de l'Australie, se casse le fémur, mais réussit néanmoins à remonter à bord. Il souffre le martyre pendant 36 heures, à 1.500 km de la première côte habitée, avant d'être rejoint par Marc Guillemot puis secouru par la marine australienne.
6. Terrible hiver
Raphaël Dinelli, 28 ans, se retourne en 1996 au sud de l'Australie. Pendant plus de 36 heures, il s'accroche à son bateau en train de couler, dans une eau glacée. Trempé, en hypothermie, il est récupéré par le Britannique Pete Goss. Le médecin de la course demande à Goss de prendre Dinelli avec lui dans son sac de couchage et de le réchauffer corps à corps pendant une douzaine d'heures.
Le Canadien Gerry Roufs , lui, disparaîtra à jamais début janvier, à 43 ans, entre la Nouvelle-Zélande et le continent sud-américain. Il déclarait, dans son dernier message: "les vagues ne sont plus des vagues, elles sont hautes comme les Alpes".
7. Sous la coque
Thierry Dubois et l'Anglais Tony Bullimore chavirent à quelques heures d'intervalle fin 1996 au sud de l'Australie. Le Français dérive pendant quatre jours sur un canot de sauvetage, avant d'être hélitreuillé par la marine australienne. Bullimore se réfugie, lui, dans le noir d'un des compartiments étanches de son bateau retourné. Se nourrissant de chocolat et d'eau, il sera secouru cinq jours plus tard.
8. Finir la course
En 2005, lors de la remontée vers Les Sables-d'Olonne, Nick Moloney perd sa quille et abandonne. Il laisse son bateau en réparation au Brésil, revient le chercher après plusieurs mois, puis reprend la mer pour terminer son tour du monde.
9. A la bougie
En 2001, Michel Desjoyeaux casse le démarreur du moteur électrique qui alimente les systèmes de routage et de communication à bord. Il fabrique alors un système de poulies qui lui permet d'utiliser l'énergie de la grand-voile. Il gagnera la course.
10. "Petite Anglaise"
En 2001, la "Petite Anglaise" Ellen MacArthur, 24 ans, 1,54 m et 50 kg, devient une véritable héroïne en terminant 2e de la course, derrière Michel Desjoyeaux .