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© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Armel Le Cléac'h sur "Banque Populaire VIII", lors du départ du Vendée Globe 2016, le 6 novembre aux Sables-d'Olonne
Alex Thomson, grignotant peu à peu son retard sur son rival en tête du Vendée Globe, Armel Le Cléac'h, a sorti mardi moufles et bonnets à l'approche des Kerguelen, alors qu'une dépression venant de l'Ouest s'apprêtait à cueillir l'arrière de la course.
Mardi à 18h00 heure française, Thomson (Hugo Boss) n'avait plus que 17 milles de retard sur Le Cléac'h, contre une trentaine lundi, autant dire presque rien.
L'intégralité de la flotte s'étire désormais sur 4.336 milles, soit 8.000 km. Et alors que le 25e, Didac Costa (ESP/One planet One Ocean), arpente son bateau en short au large du Brésil, pour Le Cléac'h et Thomson, "winter is coming".
Mais pour le navigateur français, ce n'était pas tant le froid qui piquait ce mardi, mais la solitude des eaux de l'océan Indien.
"Il y a des moments où tout va bien à bord et d'autres où le moral est un petit peu plus bas, car il y a encore beaucoup de chemin à parcourir", confiait Le Cléac'h lors de la vacation radio du matin.
"J'essaie de ne pas trop y penser, de prendre les choses au jour le jour. Il faut prendre son rythme et essayer de tenir mentalement et physiquement avec la fatigue, le froid, le décalage horaire aussi. La route est longue et on n'est pas à l'abri de problèmes".
Si les deux skippeurs de tête sont dans le froid du Sud, sept autres se trouvent encore dans l'Ocean Indien ou sont sur le point d'y entrer (Thomas Ruyant et Jean Le Cam ).
Mercredi soir, des vents au delà de 45 n?uds sont attendus pour les retardataires dans l'Atlantique Sud.
Pour ces marins, dont les trois-quarts (11 sur 15) sont des bizuths du Vendée Globe, les choses sérieuses commencent.
Cette dernière journée dans des vents faibles leur a donc permis de se préparer: sortir les voiles de petite taille, amener le matériel sur l'arrière du bateau et déballer les sacs de nourriture à haute teneur en calories pour affronter le vent et le froid, qui devrait durer un mois.
"On va rentrer dans l'Indien dans la semaine. C'est excitant et ça fait un peu peur, mais c'est génial", soulignait ainsi Arnaud Boissières (FRA/La Mie câline), 17e.