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© AFP/Marine Nationale
Armel Le Cléac'h à bord du Banque Populaire VIII en tête du Vendée Globe, le 1er décembre 2016, au large des îles Kerguelen
Sept à la bagarre dans l'Atlantique, onze dans un Pacifique enfin calme: les 18 marins encore en course dans le Vendée Globe vivaient mercredi des situations très différentes selon leur océan de navigation, dans une course toujours dominée par Armel Le Cléac'h, qui a gagné en sérénité.
Banque populaire VIII a en effet de nouveau repris du terrain en tête sur son poursuivant gallois Alex Thomson (Hugo Boss), pointé à 253 milles au classement de 18h00 (17h00 GMT) et qui doit désormais regarder autant devant lui que... derrière.
Parce que derrière, ça se resserre! Jérémie Beyou (Maître Coq) est à moins de 450 milles de la 2e place, devant un trio Jean-Pierre Dick -Yann Eliès- Jean Le Cam qui navigue à moins de 1.500 milles de la tête de course. Il y a une semaine, tous trois figuraient au-delà de la barre des 2.000 milles !
Depuis l'arrivée de Le Cléac'h dans l'Atlantique, les conditions météo - peu venteuses - ont fait fondre de près de deux jours les 5 jours et 5 heures d'avance qu'avait le Breton au cap Horn sur François Gabart en 2012, précisent les organisateurs, qui confirment que le fameux Pot au Noir, cette ceinture de basses pressions, où le ciel se montre capricieux et les écarts volatiles, est bel et bien en train de faire des siennes.
- L'heure des réparations -
Pour les "retardataires", qui luttaient depuis de nombreux jours contre un océan Pacifique en furie, la paix revient enfin. Juste à temps pour panser les multiples plaies dont ont été victimes les marins situés au-delà de la 6e place.
"J'ai passé deux jours sous l'eau à me faire secouer comme un cocotier. J'essaye d'enlever l'eau au fur et à mesure", a déclaré Eric Bellion (CommeUnSeulHomme), satisfait d'avoir évité les avaries pour conserver sa 10e place.
Juste devant, Conrad Colman a finalement pu monter en haut de son mât pour réparer ses voiles en lambeaux, après avoir tourné au ralenti pendant deux jours.
Ceux pour qui le Pacifique a été fatal peuvent également souffler. A la dérive depuis la cassure de son mât, l'Irlandais Enda O'Coineen (Kilcullen Voyager-Team Ireland) se rapproche de la Nouvelle-Zélande et sera bientôt secouru par un remorqueur.
Quant à Paul Meilhat (SMA), qui patientait sur les côtes néo-zélandaises depuis son abandon fin décembre, il repartira le 10 janvier à bord d'un cargo, pour un retour en France prévu le 17 mars.
"J'ai hâte de retrouver la métropole pour parler de ma course, plus que de l'avarie, et d'avancer sur de nouveaux projets, a-t-il annoncé. Ce qui est sûr, c'est que je suis fier et soulagé d'avoir ramené le bateau en sécurité? et moi avec."