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© AFP/Damien MEYER
Alex Thomson à la barre du monocoque Hugo Boss, lors du départ du Vendée Globe, le 6 novembre 2016 aux larges des Sables-d'Olonne
Le Gallois Alex Thomson poursuivait mercredi sa course folle en tête du Vendée Globe, maintenant son plus proche adversaire Armel Le Cléac'h à une centaine de milles dans son sillage, Jérémie Beyou (6e) connaissant de nouveaux soucis mécaniques.
Thomson (Hugo Boss) devrait approcher de l'entrée de l'océan Indien dès vendredi matin, après moins de 19 jours de course! Un scenario incroyable, auquel nul n'aurait songé avant le départ des Sables-d'Olonne le 6 novembre.
Le groupe de tête devrait cependant ralentir au cours des prochains jours. Le front qui a propulsé à grande vitesse les premiers monocoques depuis trois jours est en cours de délitement et va céder la place dès jeudi soir à un faible flux d'ouest, avec un peu plus de pression tout de même au niveau du 42e degré de latitude sud.
Et c'est précisément ce vers quoi se dirige le +Gallois volant+, tandis que Le Cléac'h (Banque Populaire VIII) et Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) naviguent une centaine de milles plus au nord avec un vent qui les oblige à piquer plein est.
Pour Jérémie Beyou (Maître Coq), ce Vendée Globe n'est décidément pas un long fleuve tranquille. Parvenu à résoudre les problèmes de pilotes automatiques qui le handicapaient, il a dû remettre les mains dans le cambouis pour solutionner de nouveaux soucis techniques.
Le Finistérien a chuté lors d'un départ à l'abattée, endommageant le moteur. "Je suis tombé sur l'embrayage, ça a cassé tous les freins moteur et rompu le plomb. Du coup, ça a abîmé un joint et de l'huile s'est répandue partout. Finalement, j'ai réussi à étanchéifier le tout, à replomber et à redémarrer le moteur", a-t-il expliqué.
Le skipper de Maître Coq a prévenu la direction de course que son moteur avait été déplombé accidentellement (il doit en principe rester plombé toute la course sous peine de pénalité), mais a ensuite eu des problèmes avec ses deux antennes +Fleet+, tombées en panne en même temps.
Ce problème de transmission, a expliqué son équipe, l'empêche de recevoir ou d'envoyer des fichiers, donc, de charger ses fichiers météo. En secours, il utilise son Irridium, bien moins efficace, la connexion étant aléatoire et le téléchargement de fichiers lourds impossible.
"Je ne vais pas cacher que c'est difficile, parce que ça commence à faire beaucoup, a-t-il dit. C'est compliqué dans ces conditions d'avoir une vraie stratégie".