Happy Birthday : |
© AFP/Franck FIFE
Les skippers français Eric Bellion et japonais Kojiro Shiraishi, le 14 septembre 2016 lors de la présentation du Vendée Globe à Paris
Vingt-neuf skippers de 10 nationalités, panachage de sportifs de haut niveau et d'aventuriers, prendront le départ le 6 novembre aux Sables d'Olonne du Vendée Globe, la course de voile la plus folle, la plus dangereuse... et la plus belle au monde.
Longue de 21.638 milles, soit quelque 40.075 kilomètres, le Vendée Globe est l'épreuve ultime dans la course en solitaire et a souvent été surnommée l'Everest des mers.
La 8e édition de cette course, née en 1989 et qui se déroule tous les 4 ans, sera une nouvelle querelle des anciens contre les modernes. Elle rassemblera en effet pour la première fois des voiliers équipés de dérives droites et des bateaux plus récents dotés de foils, des plans porteurs permettant de soulager la carène et donc de limiter la traînée hydrodynamique.
Depuis des mois, coureurs et architectes s'empoignent sur le sujet: les foils permettent d'aller plus vite à certaines allures (au portant) mais pas à toutes et, surtout, leur fiabilité -a fortiori sur une course aussi longue- est sujette à caution. Réponse vers le 20 janvier aux Sables d'Olonne.
© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Les skippeurs français Vincent Riou
et Armel Le Cléac'h, le 10 novembre 2012 lors du 7e Vendée Globe
"Cette édition est très ouverte", a déclaré le président de la classe Imoca (les voiliers du Vendée Globe, qui mesurent 18,28 m de long) Jean Kerhoas, lors de la présentation officielle à Paris. "La confrontation entre bateaux 'classiques' et foilers va être intéressante".
Le plateau 2016-2017 est particulièrement riche, quantitativement et qualitativement. 29 skippers au départ contre 20 lors de la dernière édition, en 2012, "une progression de 50% et une belle réussite" pour le président de la SAEM Vendée Yves Audinet. Un regret toutefois, il n'y aura aucune femme au départ.
La flotte comptera un ancien vainqueur, Vincent Riou (PRB), qui l'avait emporté en 2004-2005, et des coureurs de 10 nationalités différentes. Dont le tout premier skipper japonais, Kojiro Shiraishi, qui s'est offert mercredi un joli succès personnel en mimant son interprète.
- Les Français favoris, mais... -
Les Français, qui règnent sur la voile océanique en solo depuis des décennies, sont largement majoritaires et seront une nouvelle fois favoris.
© AFP/LOIC VENANCE
Le Français Louis Burton, le 6 septembre 2ß16 sur son Imoca monohull Bureau Vallée lors des préparatifs du Vendée Globe
Riou, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire VIII), deuxième des deux dernières éditions, Sébastien Josse (Edmond de Rothschild), Jérémie Beyou (Maître Coq), Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac), Yann Eliès (Quéguiner-Leucémie Espoir), Paul Meilhat (SMA) et Morgan Lagravière (Safran) sont quelques-uns des grands espoirs tricolores.
Certains étrangers, pourtant, ne leur feront pas de cadeaux, à commencer par le Gallois Alex Thomson (Hugo Boss), qui rêve de faire triompher l'Union Jack aux Sables d'Olonne.
La gamme d'âge est assez vaste. Le plus jeune marin (23 ans) est le Suisse Alan Roura (La Fabrique), qui affirme "n'avoir jamais passé plus de trois mois sans naviguer" depuis sa naissance. Le plus âgé (66 ans) est l'Américain Rich Wilson (Great American IV), qui profitera du Vendée Globe pour "se faire des amis et voir des albatros".
Les bateaux et leurs skippers devront être le 15 octobre au plus tard aux Sables d'Olonne, où un million de spectateurs ont été enregistrés il y a quatre ans pour le départ. Celui-ci sera donné cette année à 13h02 le dimanche 6 novembre.
Le dernier vainqueur de la course est François Gabart en 78 j 2 h 16 min, record à battre.