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© AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Le skipper Armel Le Cléac'h pose à bord de son monocoque "Banque Populaire VIII" aux Sables-d'Olonne, avant le départ dimanche du Vendée Globe, le 31 octobre 2016
"Si tout se passe bien, je ne serai pas au départ du prochain Vendée Globe" en 2020, assure Armel Le Cléac'h (Banque Populaire VIII), qui s'élance dimanche avec 28 autres skippers pour son troisième tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance.
Q: C'est votre troisième participation au Vendée Globe, cette édition 2016-2017 est-elle celle de la revanche?
R: "La revanche sur quoi? Pour moi, les deux deuxièmes places (en 2008-2009 et 2012-2013, ndlr) n'ont rien à voir. Il y a huit ans, c'était une deuxième place qui était arrivée un petit peu au gré des mésaventures de certains qui étaient devant moi. J'étais parti avec l'ambition de terminer en priorité et puis je termine deuxième avec un petit peu de réussite. (...) Il y a quatre ans, j'ai mis onze jours de moins, j'ai joué la gagne pendant une bonne partie du parcours et c'était un duel avec François (Gabart, ndlr). Et il n'y a pas de revanche cette année parce que déjà François n'est pas là. Je comprends tout à fait qu'il ne soit pas revenu, si j'avais gagné le Vendée Globe il y a quatre ans, je ne serais pas revenu. C'est une autre course complètement, moi j'ai tourné la page".
Q: Serez-vous au départ de la neuvième édition, dans quatre ans?
R: "Normalement, si tout se passe bien, je ne serai pas au départ du prochain Vendée Globe. Et Banque Populaire ne le sera pas non plus. (...) Le bateau va être vendu à l'arrivée du Vendée Globe, il va être cédé à Louis Burton (autre skipper à prendre le départ). On a la chance d'enchaîner sur d'autres projets, avec un gros trimaran en construction en ce moment. (...) J'espère que la fin de l'histoire avec ce bateau va être belle (...). Et puis, il y a ce défi, cette course qui est train de se construire, qui partira de Brest en 2019, ce tour du monde en Ultimes (maxi-trimarans) et on va se positionner pour y participer. Si tout se passe bien, l'arrivée aura lieu début 2020. Et ce n'est pas possible d'enchaîner deux tours du monde sur deux bateaux différents".
Q: Qu'est-ce que représente le Vendée Globe pour vous?
R: "Pour moi, c'est la médaille d'or de la course au large en solitaire. Il n'y a pas plus dur, il n'y a pas plus compliqué comme parcours. (...) J'ai deux médailles d'argent et la médaille d'or, ça aura une autre saveur... En terme de sport, de défi, on le compare souvent à l'Everest de la voile, mais je ne suis pas alpiniste, je ne peux pas comparer. Le plus important pour gagner, c'est de finir, faire moins d'erreurs que les autres. Finir en faisant le moins d'erreurs, je pense que c'est l'équation à résoudre".
(propos recueillis en conférence de presse)