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© AFP/Jean-Sebastien Evrard
François Gabart à bord de Macif au départ du Vendée Globe, le 10 novembre 2012 aux Sables d'Olonne
Le Français François Gabart franchira mardi l'Equateur, dernière "marque de parcours" symbolique du Vendée Globe avant le rush final vers les Sables-d'Olonne, où son équipe l'attend le 27 ou le 28 janvier.
Premier au cap Leeuwin (sud-ouest de l'Australie) 34 j 10 h et 23 min après avoir quitté Les Sables (Vendée) le 10 novembre, premier au cap Horn (sud du continent sud-américain) en 52 j 06 h et 50 min, premier à l'Equateur avec environ 4 jours d'avance sur le temps de référence établi par son mentor Michel Desjoyeaux , dernier vainqueur de la course en 2009 en 84 j 03 h et 09 min.
Du coup, son équipe table sur un tour du monde en 80 jours ou moins, et d'un retour aux Sables le 27 ou le 28 janvier.
A seulement 29 ans, Gabart (Macif) collectionne les places d'honneur, s'affirme comme le patron de la 7e édition de cette régate planétaire et -avec un matelas de quelque 275 milles d'avance (à 16h00 heure française lundi) sur son poursuivant immédiat, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire)- a de bonnes chances d'inscrire son nom au palmarès de l'Everest des mers.
Pour autant, aucune forfanterie et beaucoup de lucidité chez le "poulain" de Desjoyeaux. "Je pense qu'Armel va un peu revenir, a-t-il confié à la vacation de la mi-journée. Je devrais être à l'Equateur normalement dans un peu moins de 24 heures". Interrogé sur la façon dont il vivait sa position de leader, il a simplement répondu qu'"il faut savoir se réjouir des bons moments, c'est le cas en ce moment".
A une demie journée de route derrière lui, un Finistérien affamé pousse les feux et ne lâche rien.
© AFP/null
Vendée Globe : Gabart toujours premier
"On est à fond pour pouvoir revenir sur François, mais il faut avoir des opportunités, a déclaré Le Cléac'h lors de la même vacation. Pour l'instant, ce n'est pas trop le cas. Le Pot au Noir va être un peu difficile à franchir, notamment pour lui. On va voir à quelle sauce il va être mangé. On espère que ça se passera bien pour nous".
"La fin de course est assez complexe avec les Açores et le golfe de Gascogne, a-t-il souligné. On espère qu'il y aura des ouvertures. On va tout donner jusqu'à la fin de course. Le bateau va bien, je le surveille mais il est à 100% de son potentiel".
La dernière phase de cette bataille de l'Atlantique entre le benjamin de la course et "le chacal" (le surnom de Le Cléac'h), tous deux à la barre de machines très similaires, va être passionnante.
Car la course n'est pas finie. Après le piège météo du Pot au Noir, se profile celui de l'anticyclone des Açores avant l'ultime rush dans le golfe de Gascogne, souvent difficile à négocier.
Derrière, loin derrière, trois concurrents sont encore dans le Pacifique. Le Français Bertrand de Broc (EDM Projets) devrait passer le Horn mardi, devant son compatriote Tanguy de Lamotte (Initiatives coeur) et le Franco-Italien Alessandro Di Benedetto (Team Plastique).
Tous trois vivent une autre course, une autre aventure, à la barre de voiliers moins sophistiqués, moins rapides mais aussi durs à mener.