Happy Birthday : |
Le Français Paul Meilhat, qui participe à la Transat St Barth/Port-la-Forêt (Finistère) avec son monocoque de 60 pieds (18,28 m) Imoca SMA, s'est "sérieusement blessé" et a demandé assistance, a annoncé son équipe lundi soir.
Meilhat occupait la 2e place de cette course partie le 6 décembre de Saint-Barthélemy et à laquelle prennent part sept Imoca. Il se trouvait à 20 milles (37 km) de l'archipel des Açores lorsqu'il s'est "sérieusement blessé lors d'une man?uvre".
Meilhat a demandé assistance et "les secours sont en route au départ de Punta Delgada (île de San Miguel, NDLR), en lien avec l'organisation de la course".
Un autre concurrent, Morgan Lagravière, victime lui aussi de problèmes techniques (avarie de quille), va faire escale aux Açores.
Son propre bateau, Safran, ayant été endommagé (problèmes de structure) lors de la dernière Transat Jacques-Vabre, Lagravière est à la barre du adopteunskipper.net de Nicolas Boisevézy, loué par le groupe aérospatial et de défense. Et rebaptisé pour l'occasion.
Lagravière devrait arriver mercredi à Horta, où se trouvera une équipe technique qui tentera de sécuriser la quille (basculante) pour permettre au skipper français de repartir en toute sécurité et de terminer la course.
"J'étais sur le qui-vive depuis quatre jours, a-t-il expliqué. Les conditions étaient atroces et j'avoue m'être fait peur. Je n'avais jamais vécu ça. Au moment de l'incident, j'étais travers au vent, dans 35 à 40 noeuds de vent dans une mer très formée".
- Meilhat, Lagravière, Amédéo -
"D'un coup, a ajouté Lagravière, j'ai entendu un grand +crac+, le bateau s'est couché et j'ai vu la tête de mât dans l'eau. J'ai choqué toutes les voiles en grand mais le bateau ne se redressait pas. J'ai cru que la quille était perdue. Après vérification, elle était toujours en place mais la tige de vérin était cassée".
Un troisième skipper, Fabrice Amédéo (Newrest - Matmut) a lui aussi des déboires avec son Imoca. Dans la nuit de dimanche à lundi, une partie de son safran tribord s'est désintégrée.
Amédéo assure maîtriser la situation et fait route à vitesse réduite sur les Açores. "En approche, il prendra une décision quant à la suite" de la course, a indiqué son équipe.
"J'ai perdu les deux tiers de mon safran tribord", a précisé Amédéo. "Il ne reste plus qu'un moignon. Il donnait des signes de faiblesse depuis mon départ de St-Barth. Cette nuit, je suis parti à l'abattée et j'ai constaté ensuite un mauvais comportement de mon bateau. Je n'abandonne pas la course. J'ai 400 milles à effectuer à petite vitesse en direction des Açores".
"Pour l'instant, j'ai réussi à stabiliser le bateau et je dois pouvoir faire route de la sorte, a-t-il poursuivi. Si tout va bien, au large des Açores, j'aurai un empannage (virement de bord vent arrière, NDLR) à faire qui me permettra de me retrouver tribord amure et donc sur le bon safran, ce qui pourrait me permettre de rallier la Bretagne comme ça sans avoir à changer de bord. Les prévisions météorologiques sont, pour l'instant, en adéquation avec ce scénario".