Happy Birthday : |
Un peu plus de deux jours après le départ de la Transat Jacques-Vabre Le Havre - Itajai (Brésil), Yann Elies/Charlie Dalin ont pris mardi les commandes de la course en classe Imoca, Thomas Coville /Jean-Luc Nélias étant toujours en tête des maxi-multicoques.
Lionel Lemonchois / Roland Jourdain , dont le trimaran Prince de Bretagne a chaviré lundi au large du cap Finisterre (nord-ouest de l'Espagne), ont pour leur part été récupérés par un hélicoptère espagnol, une heure et demie après avoir déclenché leur balise de détresse.
Dans un premier temps, les deux hommes -- qui s'étaient réfugiés dans la coque centrale du trimaran -- avaient indiqué ne pas demander assistance, comptant sur leur équipe pour venir les récupérer. Le bateau, un plan VPLP de 23,3 m, a été abandonné à quelque 140 milles (environ 260 km) de Finisterre.
Gilles Lamiré et Yvan Bourgnon ont pour leur part annoncé mardi soir qu'ils abandonnaient la course, leur trimaran Multi50 (15,24 m) ayant heurté un conteneur flottant entre deux eaux.
Les deux hommes ont indiqué à la direction de course que les deux flotteurs du trimaran (La French Tech Rennes Saint-Malo) sont endommagés mais que la situation est sous contrôle et qu'ils vont bien.
Comme prévu, le démarrage de cette 12e Transat Jacques-Vabre a été éprouvant pour les hommes et les bateaux, la faute à une vilaine dépression automnale située dans l'ouest de l'Irlande.
Certains des vainqueurs potentiels en classe Imoca (monocoques de 18,28 m) ont d'ailleurs déjà jeté l'éponge, comme Jérémie Beyou/Philippe Legros (Maître Coq) ou Sébastien Josse/ Charles Caudrelier (Edmond de Rothschild). D'autres ont signifié leur retour à terre pour tenter de réparer à l'image de Morgan Lagravière/ Nicolas Lunven (Safran) qui fait route depuis lundi soir vers Brest.
La flotte des Imoca reste divisée en deux, avec d'un côté les partisans d'une route nord-ouest plus ventée mais à hauts risques et les tenants de l'orthodromie, qui ont prudemment choisi de tangenter la dépression par le sud-ouest.
- "Sous l'eau en permanence" -
Mardi soir, les "nordistes" avaient le sourire et Elies/Dalin (Groupe Queguiner-Leucémie Espoir) sont passés en tête, mettant fin à la belle entame de course du duo britannico-espagnol Alex Thomson/Guillermo Altadill (Hugo Boss), qui avait opté pour la route sud.
"Nous avons dormi un peu depuis le départ mais on ne peut pas dire que ce soit le top", a confié Vincent Riou (PRB), l'un des "nordistes" et en 4e position mardi à 17h00. Nous sommes en train de bien redémarrer avec le flux de nord-ouest (...). Nous allons entamer notre descente de l'Atlantique au reaching. Le bateau est sous l'eau en permanence. Tout est trempé et ça va durer encore quelques jours".
Dans quatre jours, les premiers Imoca évolueront à une latitude comprise entre les Canaries et le Cap Vert. Alors seulement, les hommes comme les bateaux commenceront à sécher.
Pendant ce temps, loin devant et déjà au sud de Lisbonne, le mano a mano entre Coville/Nélias (Sodebo) et Macif (François Gabart/Pascal Bidégorry) se poursuivait, les premiers gardant leurs adversaires une soixantaine de milles dans leur sillage.
"Je suis pas mal occupé, la mer est encore assez forte, le vent assez instable, a déclaré Gabart. Nous avons pas mal de choses qui ne fonctionnent pas. Heureusement qu'on est deux, sinon je ne serais pas là à parler! On essaye de tout remettre en place, ce sont surtout des problèmes électroniques".
"Le bateau va super bien, a-t-il ajouté. On a essayé de naviguer prudemment, le bateau est léger, assez volage dès que le vent est instable, il faut se méfier. Je suis ravi de ce baptême du feu".
Trente six des 42 voiliers qui ont pris le départ dimanche au Havre étaient encore en course mardi soir.