Happy Birthday : |
Après trois semaines de course, rien n'est encore joué dans la transat en double AG2R-La Mondiale dont l'arrivée est prévue dans la nuit de dimanche à lundi sur l'île antillaise de Saint-Barthélémy, le duo Chabagny-Tabarly (Gedimat) possédant un léger avantage avant le sprint final face à quatre autres équipages.
Alors que l'arrivée est prévue vers minuit heure locale (lundi 06h00 à Paris), Thierry Chabagny et Erwan Tabarly ne possèdent que 5,3 petits milles d'avance (environ 10 kms) sur leurs poursuivants immédiats, le duo Nicolas Lunven /Gildas Mahé, sur Generali, selon le dernier pointage.
Trois autres bateaux sont prêts à saisir la moindre occasion: Agir Recouvrement (Adrien Hardy/Vincent Biarnes, à 11,6 milles des premiers), Bretagne CMB Performance (Sébastien Simon/Xavier Macaire, à 13,4 milles) mais aussi Cercle Vert, même si Gildas Morvan et Alexis Loison pointent à un peu plus de 33 milles.
Le suspense est donc total en cette fin de transat partie le 3 avril de Concarneau (Finistère): entre ces monocoques Figaro Bénéteau 2 de 10,10 m de long rigoureusement similaires pour tous les concurrents, tout va donc se jouer dans les dernières heures de la course, face à des vents mollissants.
"Les fichiers météo donnent un peu moins de vent cette nuit. L'arrivée en pleine nuit créera un stress supplémentaire pour les marins, il y a des cailloux, il faudra rester très attentif pour gagner", assure Francis Le Goff, adjoint à la direction de la course.
"En plus, les concurrents se voient", insiste-t-il: si l'un rentre dans une zone de +dévent+, celui qui le suit pourra "choisir une route différente et bénéficier de plus de vent. Personne, à quelques heures de l'arrivée, ne peut dire qui peut gagner".
-'Une revanche pour Chabagny et Tabarly ?'-
Pour Thierry Chabagny et Erwan Tabarly , une victoire aurait le goût d'une belle revanche: lors de la précédente édition de cette transat, en 2014, alors qu'ils faisaient déjà équipe, ils avaient dû abandonner après avoir démâté. Ils étaient alors en tête de la flotte.
Aucun doute possible donc sur la motivation des deux hommes, qui ont choisi la route la plus au sud, pour aller chercher les alizés, mais aussi la plus longue: dimanche, ils avaient parcouru 4.800 milles, soit 1.000 milles de plus que la route théorique.
Option payante pour l'instant pour les deux marins, qui s'inquiètent de la tactique et de la bonne marche d'Agir Recouvrement. Ses skippers Adrien Hardy et Vincent Biarnes ont choisi une route plus au nord et ont fait "une super nuit", estime Thierry Chabagny.
"On a tous nos sens en éveil, on va choper chaque vague, chaque nuage, chaque risée pour arriver devant. Nous savons que ça se jouera à pas grand-chose", a lâché Adrien Hardy lors de la vacation radio.
"Le final pourrait bien être très serré dans de +la molle+, des vents vraiment faibles. Ce n'est pas gagné du tout pour nous pour le moment, ça peut parfaitement finir en régate au contact", analyse Chabagny.
Quant aux derniers, ils ne sont pas attendus à Gustavia avant quelques jours.
Actuellement, c'est Lorient Entreprendre, des frères Yannig et Erwan Livory, qui ferment la marche de cette 13è édition de la transat.
Quinze duos avaient quitté Concarneau début avril: ils ne seront que 14 à l'arrivée, Yoann Richomme et Charlie Dalin (Skipper Macif) ayant démâté quelques jours après le départ.