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Trente navigateurs ont pris le départ dimanche de Concarneau de la Transat en double AG2R - La Mondiale, avec l'île antillaise de Saint-Barthélémy en ligne de mire, une course de quelque 3.800 milles, soit 7.000 kilomètres environ.
Le départ a été donné à 13h08 précises, au milieu d?une multitude de navires spectateurs, les 15 bateaux, des monocoques Figaro Bénéteau 2 de 10,10 m de long rigoureusement similaires pour tous les concurrents, naviguant immédiatement sous spi.
Une vingtaine de minutes plus tard, Charlie Dalin et Yoann Richomme, qui comptent parmi les favoris, viraient en tête de la flotte à la toute première bouée de la course, devant Port-La-Forêt, sur Skipper Macif.
A 19h00, Skipper Macif était toujours leader, devançant Gedimat (Thierry Chabagny/ Erwan Tabarly ) et Generali ( Nicolas Lunven /Gildas Mahé).
Le départ s'est déroulé dans des conditions météo idéales. Les skippers devraient faire face dimanche après-midi à un système dépressionnaire, avec des vents de sud-sud-est modérés, d'une dizaine de n?uds, a indiqué Cyrille Duchesne, de Météo Consult.
Mais la situation devrait vite se compliquer. La nuit de dimanche à lundi verra l'arrivée d'une perturbation pluvio-orageuse, avec de fortes rafales de vent. Après, le vent devrait tourner à l'ouest.
Les skippers devraient alors traverser une zone de transition, avec des vents faibles et variables, avant de toucher "un nouveau vent de secteur nord en fin d'après-midi de lundi".
Ce flux nord va s'accélérer et devenir de plus en plus soutenu, s'établissant à 20-25 n?uds dans le sud du golfe de Gascogne, sur la route de la bouée située au nord de La Palma (îles Canaries) que les skippers devront laisser à tribord avant de virer vers Saint-Barth.
Avant le départ, avant même d'avoir quitté les quais de Concarneau, beaucoup de concurrents surveillaient déjà l'évolution de la météo sur leurs écrans.
"Pour le départ, c'est calé, mais cette nuit et demain, c'est un peu incertain", confiait à l'AFP Charlie Dalin (Skipper Macif). "Les trente premières heures ça va être costaud. On sait qu'il y a un gros travail à faire".
"Il va y avoir une vraie bagarre, intense, jusqu'au vent du nord. Et c'est important d'être bien placé quand on chopera ces vents du nord", soulignait son coéquipier Yoann Richomme.
Erwan Tabarly et Thierry Chabagny, sur Gedimat, s'attendaient eux aussi à 48 heures "compliquées". Mais "c'est là qu'on va voir qui est le plus motivé", prévoyait Thierry Chabagny, dont la propre détermination ne fait aucun doute.
Déjà associé à Erwan Tabarly lors de la précédente AG2R en 2014, les deux hommes avaient dû abandonner après avoir démâté. "Là, on a hâte de prendre la mer, on est prêts, le bateau aussi", assurait Erwan Tabarly .
-"baptême" de l'Atlantique-
Plusieurs autres duos figurent parmi les favoris, à l'instar de celui constitué, sur Cercle Vert, de Gildas Morvan , covainqueur de cette course avec Charlie Dalin en 2012, et d'Alexis Loison, vice-champion de France 2015 Elite de course au large en solitaire.
Ou encore les tandems Sébastien Simon/Xavier Macaire sur Bretagne-CMB Performance, Nicolas Lunven /Gildas Mahé sur Generali ou Adrien Hardy/Vincent Biarnes sur Agir Recouvrement.
Pour quinze navigateurs sur les 30, dont deux femmes, cette transat en duo sera une première.
Et huit skippers goûteront pour la première fois aux affres d'une traversée de l'Atlantique, à l'image du benjamin de la course, Kéni Piperol.
"Ce sera mon baptême" de l'Atlantique, commentait avant le départ, "un peu stressé", le jeune Guadeloupéen, qui prévoit de fêter ses 20 ans en mer, le 25 avril, sur Marie Galante, avec son coéquipier Benjamin Augereau.
Le vainqueur de la course est attendu à Saint-Barthélémy vers le 23 ou 24 avril.