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Le voilier Wild Oats XI, lors d'une régate du SOLAS Big Boat Challenge, le 13 décembre 2016
Le super-maxi Wild Oats XI, huit fois vainqueur de la Sydney-Hobart, a été contraint mardi d'abandonner pendant la 72e édition sur une avarie de quille, tandis que ses adversaires visaient un chrono record grâce à une météo favorable.
Le monocoque skippé par Mark Richards menait la flotte quand il a dû renoncer à la traversée de la mer de Tasmanie, comme en 2015, quand sa grand voile avait réduit ses ambitions à néant en se déchirant dans une mer formée.
"Le voilier est au milieu du Détroit de Bass" qui sépare la Tasmanie du reste de l'Australie, a indiqué dans une vidéo Rob Mundle, chargé de la communication de Wild Oat. "Il a fait demi-tour en direction d'Eden", un port du sud-est de l'Australie.
C'est une avarie de vérin hydraulique -le dispositif permettant d'ajuster l'angle de la quille pendulaire du bateau- qui a eu raison des espoirs de Wild Oats XI, qui détient depuis 2012 le record (1 jour 18 h 23 min 12 sec) sur cette course de 628 milles nautiques (1.163 kilomètres).
Le super-maxi Perpetual LOYAL, qui était sorti lundi le premier de la Baie de Sydney, a repris grâce à cet abandon les commandes de la course, devant Giacomo, Maserati, Scallywag et Beau Geste.
Le voilier de 30 mètres skippé par Anthony Bell profitait mardi de vents de secteur est qui pourraient permettre de battre le record de l'épreuve, selon les organisateurs.
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Le super-maxi australien Perpetual Loyal au démarrage de la course Sydney-Hobart, le 26 décembre 2016
Bell s'était pourtant montré sceptique quant aux chances de son bateau dans le petit temps annoncé. Plus lourd que les autres, Perpetual LOYAL a besoin de plus d'air pour exprimer toute sa puissance.
Mais le skipper peut compter sur l'expérience d'un équipage qualifié puisqu'il a débauché la moitié des marins qui étaient à bord du vainqueur de la précédente édition, Comanche, absent cette année.
Perpetual LOYAL se trouvait mardi après-midi à une soixantaine de milles dans le nord-est d'Eddystone Point (nord-est de la Tasmanie).
Pour les organisateurs, tout pourrait se décider cette année dans la remontée piégeuse du Derwent River, le fleuve qui mène à Hobart, où, par petit temps, les barreurs doivent savoir exploiter la moindre risée.
Cette édition n'a donc rien à voir avec la précédente, quand des conditions sportives avaient entraîné des dizaines d'abandons, dont celui de Wild Oats XI.
Les tempêtes font partie de l'ADN de cette course: en 1998, six marins étaient morts, 55 avaient été secourus et cinq bateaux avaient coulé lorsqu'une énorme dépression s'était abattue sur la flotte dans le détroit de Bass.