Happy Birthday : |
La plupart des skippers de La Solitaire du Figaro étaient à l'abri lundi soir à La Corogne (nord de l'Espagne), après la neutralisation de la 2e étape en raison de conditions météo très mauvaises à la pointe nord-ouest de la péninsule ibérique.
Trente-six des 39 +Figaristes+ avaient rallié le port espagnol en début de soirée et seuls manquaient à l'appel Yannig Livory, Marc Pouydebat et le Turc Tolga Pamir.
Un briefing avec la direction de course est prévu mardi matin et, selon les organisateurs, aucun départ ne sera donné avant mercredi. La course repartira alors, la portion entre Sanxenso (nord-ouest de l'Espagne) et La Corogne étant purement et simplement annulée.
Pour des raisons de sécurité, la flotte a été invitée dans l'après-midi à rejoindre La Corogne pour attendre que les conditions météo, exécrables, s'améliorent. Des vents de nord-est d'environ 30 noeuds soufflaient lundi soir sur le cap Finisterre et devaient encore forcir pendant la nuit, avec une mer très creuse.
L'un des concurrents -Corentin Horeau (Bretagne-Crédit Mutuel Performance)- a d'ailleurs démâté lundi. Le skipper, sain et sauf, se trouvait alors à quelques milles de La Corogne, qu'il a rejoint au moteur.
Horeau, 25 ans, avait terminé deuxième de La Solitaire du Figaro 2014. Il avait bouclé la première étape de cette édition 2015 à une modeste 23e place, très loin du vainqueur Thierry Chabagny.
Lundi, aucun skipper n'avait pu être joint à la vacation de midi, les marins étant vissés à la barre dans des conditions éprouvantes pour les organismes comme pour les bateaux, des monocoques Figaro Bénéteau 2 de 10,10 m de long.
"Dans les baies entre chaque pointe, on se met à l'abri et quand on sort des pointes, la mer se renforce, avait expliqué en début d'après-midi le directeur de course Gilles Chiorri. Comme on dit dans le jargon, +on plante des pieux+. Dans peu de temps, on va passer les îles qui ouvrent la baie de La Corogne. Il y aura alors une relative accalmie (...) puis le vent va se renforcer et les écarts vont se creuser entre les experts dans ce type de temps et les autres".
"Pour le moment, ils sont tous à la barre, avait-il ajouté. Ils enchaînent les virements tous les quarts d'heure. C'est extrêmement contraignant, surtout que les marins n'ont pas eu la possibilité de dormir. Dans ces conditions, le pilote (automatique) ne peut pas tenir, il faut barrer. Ils sont tous voilés de la même façon, ou presque: grand-voile haute et solent (petit foc)".
Au pointage de 15h00, peu de temps avant la neutralisation de la course, Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) était en tête, devant Sébastien Simon (Bretagne - Crédit Mutuel Espoir) et Gwenolé Gahinet (Safran -Guy Cotten).