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Les 39 skippers de La Solitaire du Figaro 2015 ont quitté Sanxenso (Espagne) dimanche pour une 2e étape jusqu'à Concarneau (Finistère) qui s'annonce musclée, avec 30 noeuds de vent "sur le nez" attendus à la pointe nord-ouest de l'Espagne et une mer agitée.
Le directeur de course Gilles Chiorri a modifié le parcours pour sécuriser les marins et leurs bateaux en incluant une marque de passage obligatoire proche du port espagnol de Gijon.
En prévision de ce départ au combat, les concurrents ont particulièrement soigné la préparation de leurs Figaro Bénéteau 2 (10,10 m de long), les configurant pour le gros temps.
Solents (petits focs) et tourmentins (focs tempête) ont été hissés pour vérification, salopettes, vestes de quart et bottes de mer sont prêts à être enfilés et tout le matériel a été solidement arrimé.
Pour l'avitaillement, les skippers ont choisi de la nourriture facile à mettre dans les poches et à avaler sans quitter la barre. Pour les oeufs au bacon du matin, il faudra attendre l'arrivée à Concarneau, à quelque 455 milles (environ 842 km) de Sanxenso.
Paradoxalement, le départ -initialement prévu à 13h00- a eu lieu dans la "calmasse" (manque de vent) et a du être retardé jusqu'à 14h55 locale (et française).
Un léger vent de nord-est devrait accompagner les marins le long des côtes de Galice à l'approche du cap Finisterre. Mais dimanche soir, la situation va se dégrader sérieusement, avec 30 à 35 noeuds de face dans les rafales et une grosse mer croisée au menu.
Le risque d'avarie obsède tous les esprits car l'Atlantique et le golfe de Gascogne seront "casse-bateaux"... et "casse-bonshommes". La première nuit en mer risque d'être agitée ainsi que la journée de lundi.
Le vent devrait être moins fort le long des côtes espagnoles et la direction de course a décidé de faire passer les concurrents non loin de terre, puis dans l'est du golfe de Gascogne. Un +waypoint+ (marque de parcours virtuelle, ndlr) devant Gijon fera office de marque de passage obligatoire.
Après quoi, les +Figaristes+ pourront mettre le cap sur Concarneau, où les premiers sont attendus jeudi.
"On va solliciter les organismes, cela va être très physique, a déclaré samedi Claire Pruvot, l'une des trois femmes de la course. C'est sûr, on va en baver. Je pars dans l'idée que cela va être dur, mais on va être tous logés à la même enseigne".
La première étape Pauillac (Gironde) - Sanxenso a été remportée dans la nuit de mercredi à jeudi par Thierry Chabagny (Gedimat), devant Yann Eliès (Groupe Quéguiner - Leucémie Espoir) et Alexis Loison (Groupe Fiva).
Après Concarneau, la flotte se rendra à Torbay (sud-ouest de l'Angleterre) et enfin à Dieppe (Seine-Maritime), où la course s'achèvera le 24 juin, au terme de quatre étapes et environ 2.185 milles (4.050 km).