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C'est parti! Sous le soleil exactement, les 39 skippers de la 47e Solitaire du Figaro, grand rendez-vous annuel des +fondus+ de la course au large en solo, ont pris dimanche à Deauville (Calvados) le départ de la célèbre course à étapes.
Du soleil mais pas beaucoup de vent (5-6 noeuds) pour les premiers milles de cette manche qui conduira la flotte jusqu'à Cowes, la Mecque européenne de la voile, sur l'île de Wight (sud de l'Angleterre). Après avoir encore molli, la brise devrait progressivement forcir dans la soirée de dimanche, pour atteindre une trentaine de noeuds dans la nuit.
Le départ s'est parfaitement déroulé, sans rappel individuel et en présence d'une vingtaine de bateaux de spectateurs. Arthur Le Vaillant a semble-t-il été le premier à franchir la ligne.
Le parcours de cette étape de 510 milles (945 km) est plus côtier qu'hauturier. Une fois virée la bouée de Owers, dans l'est de l'île de Wight, les 39 skippers (dont 5 femmes) vont mettre le cap sur le phare de Wolf Rock, au sud des Cornouailles anglaises, avant de revenir sur Cowes, en jouant avec les courants et les effets de site (relief).
Arrivée à Cowes prévue pour mercredi, voire jeudi.
Les trois autres étapes seront Cowes-Paimpol/Lézardrieux (Côtes d'Armor/475 milles), Paimpol/Lézardrieux-La Rochelle (Charente-Maritime/410 milles) et La Rochelle-La Rochelle, avec une boucle de 130 milles autour des îles de Ré et d'Yeu. Soit un total théorique de 1.525 milles (2.926 km), moins que l'an dernier (2.185 milles/4.046 km).
La fin de la course est prévue le 7 juillet.
Tous les concurrents disposent des mêmes bateaux, des monocoques Figaro Bénéteau de 10,10 m de long.
La Solitaire du Figaro est née en 1970. Inégalée, incontournable, exténuante, elle est tout ça et bien d'autres choses encore. Certains marins, tour-du-mondistes accomplis, affirment même qu'elle est plus dure qu'un Vendée Globe car elle ne permet pas la moindre minute de répit et se déroule dans des eaux à forts courants, très fréquentées et à proximité d'obstacles de toutes sortes.
- Le jeu est très ouvert -
Pourtant, chaque année, des skippers de tous pays (4 cette année: France, Grande-Bretagne, Suisse et Turquie) se bousculent pour participer à ce marathon à armes égales, disputé comme un 100 m, les écoutes à la main de jour comme de nuit, à la recherche du nanno réglage qui permettra de gagner quelques mètres sur les voisins.
Cette année, le plus jeune concurrent a 22 ans (le Britannique Will Harris), le plus âgé 53 (Yves Ravot). Un seul des 39 skippers a déjà gagné la course: Nicolas Lunven , en 2009.
La Solitaire du Figaro 2015 avait été remportée par Yann Eliès, qui prépare le Vendée Globe 2016-2017 et est absent cette année. Comme, d'ailleurs, un autre triple vainqueur de la course, Jérémie Beyou, pour la même raison.
Le jeu est très ouvert et les candidats à la victoire se pressent au portillon.
Quelques-uns se sont déjà illustrés dans les courses d'avant saison, comme Charlie Dalin (1er de la Solo Concarneau et de la Le Havre Allmer Cup), Alexis Loison (1er de la Solo Normandie) et Anthony Marchand (1er de la Solo Maître Coq).
Dalin (2e de la Solitaire en 2015) et Xavier Macaire (3e) sont aussi à prendre très au sérieux. Comme Lunven, Thierry Chabagny et Erwan Tabarly , qui ont gagné la Transat AG2R en avril.
Sans oublier un Britannique, Alan Roberts, qui a remporté samedi dernier le prologue de la Solitaire 2016, manifestement indifférent à une légende selon laquelle une victoire dans le prologue (qui ne compte pas au classement général) ne porte pas chance pour la suite de la course.
Un solide contingent britannique (8 skippers au total) est d'ailleurs au départ cette année, avec la ferme intention de ne pas faire de la figuration. En témoigne la victoire de Roberts dans le prologue.