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Quarante-sept printemps et pas une ride... La Solitaire du Figaro 2016 part dimanche de Deauville (Calvados) et 39 skippers -dont 5 femmes- ont répondu à l'appel de la grande classique estivale, tremplin quasi obligé vers le Vendée Globe et autres galops océaniques en solo.
Incontournable, inégalée, exténuante... Cette course à étapes, née en 1970, est tout ça et bien d'autres choses encore. Certains marins, tour-du-mondistes accomplis, affirment même qu'elle est plus dure qu'un Vendée Globe car elle ne permet pas la moindre minute de répit et se déroule dans des eaux à forts courants, très fréquentées et à proximité d'obstacles de toutes sortes.
Pourtant, chaque année, des skippers de tous pays se bousculent pour participer à ce marathon à armes égales, disputé comme un 100 m, les écoutes à la main de jour comme de nuit, à la recherche du nanno réglage qui permettra de gagner quelques mètres sur les voisins.
L'édition 2016 de la course ressemble fort à une transition, plusieurs "cadors" du Figaro -un monocoque de 10,10 m de long construit par Bénéteau- étant partis tenter leur chance en Imoca (monocoques de 18,28 m).
C'est le cas de deux triples vainqueurs de la Solitaire -Yann Eliès et Jérémie Beyou- désormais tout à la préparation du Vendée Globe 2016-2017, qui partira le 6 novembre des Sables d'Olonne.
Le jeu est donc très ouvert et les candidats à la victoire se pressent au portillon.
- Fort contingent britannique -
Quelques-uns se sont déjà illustrés dans les courses d'avant saison, comme Charlie Dalin (1er de la Solo Concarneau), Alexis Loison (1er de la Solo Normandie) et Anthony Marchand (1er de la Solo Maître Coq).
Dalin (2e de la Solitaire en 2015) et Xavier Macaire (3e) sont à prendre très au sérieux. Comme -la liste est longue- Nicolas Lunven (vainqueur de la Solitaire 2009) ou Thierry Chabagny et Erwan Tabarly , qui ont gagné la Transat AG2R en avril.
Sans oublier un Britannique, Alan Roberts, qui a remporté samedi dernier le prologue de la Solitaire 2016, manifestement indifférent à une légende selon laquelle une victoire dans le prologue (qui ne compte pas au classement général) ne porte pas chance pour la suite de la course.
Un solide contingent britannique (8 skippers au total) sera d'ailleurs cette année au départ, avec la ferme intention de ne pas faire de la figuration. En témoigne la victoire de Roberts samedi mais aussi celle de Will Harris chez les +bizuths+ dans ce même prologue.
Enfin, cinq femmes participeront cette année, un net progrès par rapport à l'an dernier (3).
Après Deauville, les forçats du Figaro se rendront à Cowes (île de Wight, sud de l'Angleterre), Paimpol/Lézardrieux (Côtes d'Armor) et La Rochelle, d'où ils repartiront pour effectuer une boucle autour de l'île d'Yeu avant d'y revenir.
Soit une régate de quelque 1.525 milles (environ 2.926 km) en quatre étapes, avec pour objectif de succéder à Yann Eliès, vainqueur en 2015.
L'arrivée de la course est prévue le 7 juillet.
Les 10 derniers vainqueurs:
2015: Yann Eliès
2014: Jérémie Beyou
2013: Yann Eliès
2012: Yann Eliès
2011: Jérémie Beyou