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Une image crée par l'ordinateur du futur maxi trimaran 'Maxi Edmond de Rothschild' de Sébastien Josse et présentée le 30 mars 2017 à Paris
Sébastien Josse a dévoilé en partie, jeudi au Palais de Tokyo à Paris, son maxi trimaran Maxi Edmond de Rothschild, encore en chantier mais qui fait partie de la catégorie très privilégiée des Ultimes, ces bateaux capables de "voler" au large.
Le navigateur a présenté, sur image uniquement, le multi-coques de 32 m de long pour 23 m de large qui s'inscrit dans la lignée des célèbres Gitana sous le nom de baptême Gitana 17. Il sera mis à l'eau en juillet avec pour objectif de faire le tour du monde en solitaire, doté des dernières innovations technologiques dont les fameux foils (appendices latéraux qui permettent de soulever les coques du bateau au-dessus de l'eau).
Josse est le troisième skipper à s'offrir ce géant des mers toute nouvelle génération, avec Armel Le Cléac'h et son Maxi Banque Populaire, qui sera mis à l'eau en août, et Thomas Coville (Sodebo) dont le bateau n'existe encore que sur le papier mais qui devrait voir le jour d'ici deux ans.
"Ce projet-là est tellement magique. On a quatre à cinq années géniales où on défriche, on vole sur des bateaux qui sont uniques. Des bateaux comme ça, de cette génération-là, il y en a trois dans le monde. C'est magique", souligne Josse à l'AFP.
Le Maxi Edmond de Rothschild, dessiné par l'architecte Guillaume Verdier, se targue également d'être une ?uvre d'art alors qu'il a été entièrement décoré par un artiste américain de street-art, Cleon Peterson. Voiles et coques sont couvertes de dessins bleus représentant des gros bras et des flèches.
- Rupture -
"C'est atypique dans la course au large", reconnaît Pierre Tissier, directeur technique de l'équipe. "C'est un bateau en rupture par rapport à ce qui se fait habituellement pour des trimarans. On souhaite d'abord que ce soit un bateau volant, ce qui ne se fait pas aujourd'hui dans la course au large. La géométrie des coques et des bras est en rupture par rapport à ce qui se fait".
"Il a fallu 20 mois de construction, près de 175.000 heures de travail dont 35.000 heures d'études. C'est un bateau très technologique avec des systèmes un peu nouveaux pour permettre au bateau de voler, de prendre son envol", poursuit-il.
Les foils, encore secrets, seront dévoilés dans un deuxième temps.
Le bateau sera étrenné en course avec la Transat Jacques Vabre, dont le départ sera donné le 5 novembre au Havre. Puis ce sera La Route du Rhum en 2018 et la course des Ultime en 2019. Ce tour du monde inédit en solitaire sans escale et sans assistance à bord de multi-coques a aussi convaincu Le Cléac'h et Coville mais aussi François Gabart dont le maxi-trimaran Macif est sorti en août 2015.