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François Gabart, vainqueur à 29 ans, en janvier 2013, de la dernière édition du Vendée Globe, ne cache pas son impatience de prendre le départ de La Route du Rhum, mais refuse le statut de favori de la classe Imoca (monocoque de 18 m).
Q: Après le Vendée Globe, êtes-vous prêt à réaliser un doublé et à gagner La Route du Rhum en Imoca ?
R: "En tous les cas, je me suis préparé pour ça. Ca fait quatre ans que je sais que je vais faire cette course, quatre ans que je m'y prépare. On va tout faire pour que ce soit la course la plus belle possible. Il y a un super plateau, des beaux bateaux et des beaux marins en face de moi. Et je sais qu'il va falloir se battre jusqu'au bout et que ça va être difficile."
Q: On vous sent impatient...
R: "Oui, ça fait quatre ans que je pense à ça et je suis prêt. J'ai envie d'y aller."
Q: C'est aussi important de remporter La Route du Rhum que le Vendée Globe?
R: "C'est important de réaliser ses rêves. Je rêve du +Vendée+ et du +Rhum+ depuis que je suis tout petit. Je n'ai pas forcément rêvé de les remporter, mais rêvé d'y participer. Ce sont deux courses extraordinaires, différentes (un tour du monde pour l'une et une traversée de l'Atlantique pour l'autre, ndlr) et pour moi, c'est de l'ordre du rêve de gamin. Je suis conscient que c'est juste fabuleux de pouvoir vivre ça. La Route du Rhum, c'est un marin tout seul qui va traverser l'Atlantique, dans des conditions difficiles, ce n'est pas rien. L'histoire a montré qu'à chaque fois il y a eu des courses magnifiques. Moi, en tant que sportif et marin, je suis fasciné par cette course."
Q: Etes-vous l'homme à battre?
R: "Je fais partie d'un des hommes à battre, oui, mais je ne suis pas le seul. On est plusieurs à être dans le coup."
Q: Quelles conditions de mer prévoyez-vous?
R: "Musclées au début. On va sortir de la Manche au près, avec du vent fort, ça ne va pas forcément être très rapide parce qu'on sera face au vent. Mais très rapidement, a priori, on va se retrouver avec du vent fort au vent de travers, donc des conditions où les bateaux vont vite mais sont aussi malmenés parce qu'il y aura beaucoup de mer et beaucoup de vent. Donc, ça va être assez difficile, mais probablement rapide."
Q: Qu'est-ce qui peut faire la différence?
R: "La difficulté sur un bateau de course, c'est de gérer tous les paramètres de la performance, gérer tout le bateau et ne rien oublier."
Q: Et le paramètre skipper... Vous sentez-vous êtes en pleine forme?
R: "Oui, je suis en pleine forme, j'ai préparé le bateau mais je me suis préparé aussi. J'ai envie et physiquement je suis prêt pour rentrer dedans. Là, on est à terre dans le confort de la vie terrestre, mais il va falloir tout de suite attaquer, tout en restant performant pendant 10 ou 15 jours. Donc c'est vrai, il faut gérer le bateau et le bonhomme pour être prêt à livrer bataille jusqu'à la fin. C'est l'enjeu de cette Route du Rhum."
Propos recueillis en conférence de presse